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 Apocalypse

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Incredible Selene
Fidèle de Khalen
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Incredible Selene

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MessageSujet: Apocalypse    Apocalypse  EmptySam 25 Fév - 22:05

Donc voilà comme certains d'entre vous nous l'ont demandé il y a quelques mois, je vais poster l'une de nos histoires à Ben et moi.

On a donc choisi "Apocalypse" pour commencer.

Alors pour préciser quelques points, dans toutes nos histoires mon personnage a toujours le même prénom. Elle s'appelle Ava, j'écris avec elle depuis des années, c'est en quelques sortes mon alter égo alors ne soyez pas surpris si à chaque histoire que nous allons poster ce prénom ne change pas.
Ensuite, je tiens à dire que nous écrivons vraiment comme ça nous vient, c'est pas construit comme toi par exemple @Milo , il n'y a pas de chapitre et tout ça, on écrit un peu en "freestyle", comme ça nous vient. J'espère que malgré ça, ça vous plaira.
Alors après il y a un code couleur : en bleu c'est moi qui écrit et en rouge c'est Ben. Rien de bien compliqué vous allez voir de toute façon Wink 

Et puis autre chose :

Spoiler:

Donc à part ça "Apocalypse" c'est l'histoire d'un virus, de zombies, de fin du monde et tout ça. Je vous laisse découvrir. Je tiens à préciser que cette histoire (comme toutes nos histoires d'ailleurs) est encore en cours d'écriture donc je vous ajouterai la suite au fur et à mesure si ça vous plait.

J'essaie de vous mettre la totalité de ce que nous avons écrit ce soir.

En espérant que ça vous plaise, bonne lecture à vous  Very Happy

(Si tu veux rajouter quelque chose @Ben je t'en prie)


Dernière édition par Incredible Selene le Sam 25 Fév - 23:01, édité 1 fois
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Incredible Selene
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MessageSujet: Re: Apocalypse    Apocalypse  EmptySam 25 Fév - 23:00

Encore des morts, encore des infectés… C’est le 85ème jour depuis la propagation du virus qui touche les hommes, les femmes, les enfants et même les animaux. Le virus contamine de nouvelles personnes chaque jour mais nous, nous avons survécus. 
Nous ne sommes pas très nombreux mais chacun de nous est différent. Nous avons appris à vivre ensemble, à rester unis, à se protéger les uns et les autres. Nous ne pensions pas que la fin du monde arriverait si vite. Le virus transforme les gens en immondes créatures… Appelez les zombies, morts-vivants ou ce que vous voulez, mais jamais le nom que vous leur trouverez pourra qualifier les horreurs que nous voyons chaque jour.
Nous avions tous une vie différente avant ça, mais aujourd’hui plus rien ne compte.
Pour survivre, nous vivons dans une maison éloignée du centre-ville. Nous y sommes uniquement pour nous reposer, manger, se laver mais sinon nous recherchons les autres survivants partout ailleurs.
Je me trouve dans la salle de bain pendant que les autres sont en train de prendre un petit déjeuner. Mes longs cheveux noirs sont encore mouillés, je passe un doigt sur mes lèvres en posant mes yeux bleus sur le miroir pour observer mon tatouage à l’épaule droite. Je porte un slim noir moulant et je suis en soutien-gorge en dentelle quand Jason rentre dans la pièce.


- Euh salut Ava, tu ne manges pas ?


Jason était flic ou un truc dans le genre. C’est souvent avec lui que je dirige les opérations. On s’entend plus ou moins bien même si j’ai l’impression qu’il en attend plus de moi.


- Tiens, donne-moi mon débardeur s’il te plait. 


Il se retourne et me donne mon débardeur en souriant. Je l’enfile et rejoins les autres pour le petit déj.
Je salue tout le monde avant d’aller prendre l’air pour fumer une clope.


/Allez, nouvelle journée Ava…/


En ce nouveau jour de fin du monde, j’ai perdu le compte au bout de quelques semaines. Je vais traîner dans les rues pour trouver de la nourriture comme chaque jour. Survivre est devenu quelque chose de difficile. Je contemple mon coin armement en réfléchissant puis je me décide pour deux sabres japonais.
Ces sabres sont le dernier cadeau de mon père avant qu’il ne finisse comme la plupart des gens sur terre, chaque fois  que je les prends ça me fait penser à son visage. 
C’est avec ces sabres à la ceinture que je pars en expédition silencieuse dehors. Au fil des jours je me suis rendu compte que les infectés réagissent au bruit sourd des armes à feu, quelques-uns arrivent d’abord puis des centaines suivront. Et là, c’est dangereux pour ma survie. Je me contente de piller des maisons à la recherche de tout le nécessaire comme des piles, des soins, des allumettes etc. 
La première maison est remplie d’infectés. Au premier abord j’en compte une douzaine éparpillée dans la maison, je rentre à pas feutrés pour la nettoyer avant de fouiller. 
Durant dix minutes les têtes tombent les unes après les autres devant mes sabres et je commence à fouiller partout, je trouve de l’eau, des bougies, une lampe torche en état de marche, un peu de nourriture que je range dans mon sac à dos.
Je monte à l’étage et je trouve des chambres d’enfants, je jette un œil pour apercevoir des chapeaux de toute sorte, je prends celui de cowboy suspendu au mur et je vais dans la salle de bain. J’y trouve des brosses à dents et des produits d’hygiène qui finissent dans mon sac. 
Dans la dernière chambre qui semble être celle des parents, je les neutralise à l’intérieur et la première chose que je vois c’est le fusil à levier sur le lit, manifestement on a voulu l’utiliser pour se défendre mais il faut croire que c’était trop tard. En cherchant un peu je trouve les balles dans la table de nuit, je fais rapidement le tour de la pièce mais je n’y vois rien d’intéressant et je me décide à repartir avec mes trouvailles lorsque j’entends des voix à l’étage du dessous. Sans bruit j’ouvre la fenêtre et je réussi à monter sur le toit rapidement à l’aide de la gouttière.
Je vais voir là où se trouve la porte d’entrée et je compte deux véhicules, j’entends les gens fouiller et renverser la vaisselle qui se brisent sur le sol. Ils retournent totalement la maison et une jeune femme aux longs cheveux noirs finit par sortir pour fumer une cigarette près de sa voiture. 
 Je l’observe et lorsqu’elle lève les yeux au ciel elle m’aperçoit et se fige, je mets un doigt devant ma bouche pour qu’elle ne dise rien à ses camarades et elle me sourit.
Certes elle ne semble pas dangereuse mais si j’ai survécu jusqu’à maintenant c’est en me méfiant des gens que je rencontrais. Elle tourne la tête et regarde ailleurs. Ses camarades finissent par revenir vers elle et ils repartent tous avec leurs voitures. J’en profite pour descendre et repartir vers ma demeure. J’arrive et je m’enferme à clé, je range mes nouvelles affaires dans mes armoires et je réfléchis. 
Je pense que ce groupe est situé pas très loin du quartier et que bientôt je le reverrai, la seule question c’est de savoir si à ce moment-là je pourrai leur faire confiance ou non.
La nuit étant prête à arriver, je descends les rideaux de fer que j’ai installé quand je suis arrivé dans cette maison et j’allume des bougies.
Sortir la journée est facile par rapport à une sortie nocturne, la nuit semble décupler les ravages des infectés et c’est souvent que j’entends des hurlements humains au loin. Je n’ai jamais pris le risque de sortir la nuit. 
Je monte en haut avec un fusil à lunette et je me poste à un tout petit renfoncement dans un mur. Je fais coulisser la protection et à l’aide de la lunette je scrute les environs à la recherche d’une prochaine maison à visiter. 
Alors que je cherche celle qui pourrait présenter le moins de risques, mon regard est attiré à gauche par des mouvements. Je change de cible et j’aperçois une femme poursuivie par des infectés.
Je respire un instant près à fermer le rideau lorsque j’aperçois son nourrisson dans ses bras. Sans réfléchir je vise et tire deux fois, deux morts en pleine course. Je descends et j’ouvre la porte avant d’allumer des tubes éclairants pour lui faire des signes. 
Elle se dirige vers moi essoufflée :


- Merci. Merci beaucoup monsieur. 


Je la fais rentrer rapidement et je referme la porte et le rideau, elle reste figée sur mes armes.


- Soyez tranquille, je ne m’en sers qu’en cas d’urgence. Le bruit les attires, vous pouvez aller à l’étage il y a une chambre pour vous reposer, vous êtes en sécurité maintenant.


Je la laisse monter et je reste là à veiller une partie de la nuit, puis une fois que j’ai bien vérifié que chaque fenêtre était bien fermée, je monte à mon tour me reposer en gardant mes sabres près de moi.



 Après avoir fait une mise au point avec notre groupe, nous décidons d’aller faire une ronde dans la ville. 
Jason et moi nous préparons à partir lorsque Audrey nous court après.


- Attendez ! Je viens aussi.


Audrey est une jeune femme blonde, très jolie. C’est l’infirmière du groupe. Sa joie de vivre, malgré la situation, est la bienvenue. Je l’apprécie beaucoup, elle est comme ma sœur.
En fait, nous sommes un groupe de trois. Nous étions six au début mais nous avons perdu les autres.
Je monte dans ma voiture, Jason prend la sienne et Audrey monte avec moi.
Nous conduisons dans la ville désormais déserte. Quelques corps sont étalés sur les trottoirs, des véhicules sont renversés et les vitres de certains commerces brisées.
Je jette à coup d’œil à Audrey.


- Tu as peur ?
- J’ai toujours peur Ava.


Je ris.


- Je sais.
- Alors, Jason et toi ?
- Quoi ?
- Tu te l’es tapé ?
- Putain non !
- Il a envie de toi tu sais.
- Et toi ? Il est passé dans ton lit ?
- J’aimerais bien !


Nous rions ensemble.
Je finis par m’arrêter et me garer lorsque Jason me fait signe.
Nous rentrons dans la maison pour pouvoir la fouiller mais après quelques minutes, je finis par sortir pour fumer.
Je m’appuis contre ma voiture et soupire lourdement. 
Soudain, je lève les yeux et remarque la présence d’un homme. Je pose ma main sur mon arme mais il me fait signe de ne rien dire.
Je souris et finis ma clope en voyant Audrey et Jason arriver.


- Allez les filles on y va, à cette période de l’année la nuit tombe vite et il commence à faire froid.


Nous reprenons notre route et fouillons plusieurs maisons.
Une fois la nuit tombée, nous arrivons devant un manoir.


- Qu’est-ce qu’on fait ? On le fouille celui-là aussi ?
- Bah écoutez, tant qu’on y est, on y va.


Je hoche la tête devant la réponse de Jason.
Nous rentrons prudemment dans le manoir, armes à la main. Je sens la main d’Audrey glisser dans la mienne.


- Excuse-moi mais je flippe grave.
- Y’a pas de mal.


Je lui souris pour la rassurer.


N'arrivant pas à trouver le sommeil je décide d'aller marcher dehors dans l'ombre, je dois être fou pour m'y risquer en pleine nuit mais bon je tente quand même. Je choisis une tenue sombre et une fois que j'ai de nouveau mes sabres et mon sac à dos, je choisis de prendre un arc par mesure de sécurité. 
Cela fait un moment que je n'ai pas fait de tir mais je me sens plus rassuré avec vu les circonstances. Je sors et je referme derrière moi pour assurer la sécurité de ma nouvelle pensionnaire. L'air se veut beaucoup plus froid une fois la nuit tombée, je le sens à chaque seconde que je passe à déambuler dans les rues.
 Je finis par reconnaître, au détour d'une rue, le véhicule que j'ai vu un peu plus tôt dans l'après-midi. Je reste là hésitant, j'ignore tout de ce groupe et je réfléchis au fait que je pourrai envisager de leur parler. 
Je suis tiré de mes pensées par un cri féminin non loin de ma position. La main sur un sabre, je vois une jeune femme être au prise avec un infecté qui la fait tomber sur une poubelle. 
La nuit silencieuse est troublée par ce bruit de métal, la personne en question se recule un peu de l'infecté et porte la main à sa hanche pour saisir son arme.
 Je m'approche rapidement et je pose ma main sur la sienne. 
Surprise, elle crie et je pose mon autre main sur ses lèvres.
 
- Chuuuut ! Vous allez les attirer. 


Une nouvelle tête saute sous mon sabre et je regarde la demoiselle alors que ses amis arrivent et me mettent en joue.


- Vos armes ne vous serviront à rien, ces choses, ces monstres, ces infectés, appelez les comme vous voulez, réagissent aux bruits sourds. Si j'étais vous je choisirai des armes silencieuses. Un seul bruit et des dizaines arrivent puis des centaines. Croyez-moi si vous voulez survivre il va falloir que vous fassiez autrement. Lequel d'entre vous a eu l'idée de cette fouille nocturne ?


 Lorsqu'il lève la main je le regarde.


- Venant d'un policier cela m'étonne ! 


Agacé par cette remarque, il me tire dessus et je suis touché à l'épaule. Je regarde autour de moi en prenant de quoi me faire un bandage. 


- Idiot !! Vous êtes inconscient ! Bon écoutez, maintenant ils vont arriver, je vous conseille de partir. J'ignore si vous avez déjà fait des sorties nocturnes mais ils sont beaucoup plus sauvages la... A TERRE !!!


 Je tire une flèche derrière la femme aux cheveux noirs, l'infecté s'écroule à ses pieds.
 
- Partez avant qu'il ne soit trop tard. Ne sortez jamais la nuit. Et ne prenez plus d'armes à feu.


Ils montent dans le véhicule et la femme brune me regarde.
 
- Venez avec nous, vous êtes blessé ! 


Je recule de quelques pas en sortant mes sabres.
 
- Merci mais je suis meilleur en solo.


Ses amis hurlent pour qu'ils partent alors que les infectés arrivent. 


- Soyez prudents, je vais les retenir. Sauvez-vous.
 
Elle insiste alors que je me tourne vers les infectés.
 
- Allez-y, partez !


 J'entends le véhicule démarrer en trombe tandis que je me mets à courir vers les infectés. La bataille est violente et je tourne sur moi-même en coupant tout ce qui passe à ma portée. Du coin de l'œil,  j'aperçois le véhicule stoppé un peu plus loin et je saisis qu'elle est en train de m'observer. Je stoppe le combat en finesse en ployant le genou dans un dernier tour sur moi-même. 
Je regarde dans leur direction  et je la vois qui court vers moi, ses cheveux noirs volent dans la nuit et lorsqu'elle arrive devant moi, ses lèvres me volent un baiser et l'instant d'après ses yeux me fixent.


- Merci d'avoir sauvé mon amie, on vous doit la vie.


Je soutiens son regard.
 
- Vous ne me devez rien du tout, je crois que vous devriez y aller maintenant, vos amis comptent sur votre protection.


 Elle me sourit et me tend un papier avant de repartir vers sa voiture. Je jette un œil aux chiffres inscrits avant de 
comprendre qu'il s'agit de son numéro. 

La voiture s'éloigne dans l'ombre et je reprends la route vers mon domicile, épuisé par ces événements.


Lorsque nous entrons dans le manoir, les pieds d’Audrey craquent sur des morceaux de verres.
Je mets la main sur l’arbalète qui est habituellement accrochée dans mon dos.


- Aidez-moi…


Nous nous retournons brusquement vers la voix affaiblie que l’on vient d’entendre.
Nous marchons lentement en essayant de faire le moins de bruit possible.
La voix de l’homme retentit de nouveau :


- Au secours !
- Chut… Ils vont vous entendre.


Je remarque la présence d’un homme qui semble avoir la cinquantaine, allongé sur le sol, la jambe gauche coincée sous ce que je devine être les débris d’un meuble.
Il s’agite en nous voyant et Audrey s’approche de lui pour le calmer.


- Ne bougez pas, vous risquez de vous faire encore plus de mal.


Jason et moi dégageons la jambe de l’homme puis nous le relevons. Audrey examine sa jambe.


- Je vais vous soigner à la voiture.


L’homme semble sonné mais je lui demande tout de même son prénom.


- Éric… 
- Bien Éric, on va vous sortir de là. Moi c’est Ava, lui Jason et elle Audrey.


Il hoche la tête pendant que Jason et Audrey l’aident à marcher.


- Allez vite, il va finir par perdre connaissance.


Je les laisse partir devant pour pouvoir inspecter les environs.
Ce manoir avait l’air d’être un très beau bien. Les personnes qui y habitaient devaient être extrêmement riches.
Je me décide à ressortir.
Je rejoins Audrey, Jason et Éric qui sont accompagnés d’un autre homme, celui que j’ai vu plus tôt dans la journée. 
La discussion semble mouvementée, je reste donc en retrait mais je comprends vite qu’il vient de secourir Audrey. 
Jason, dans un excès de rage, lui tire dessus. C’est à ce moment-là que je décide d’intervenir. Je prends Jason par le col de sa veste et le plaque contre le mur.




- Mais putain t’es vraiment malade ! T’es qu’un pauvre connard sérieux ! Tu ne supportes tellement pas les critiques que tu lui as tiré dessus !
- J’n’allais pas me laisser me faire insulter, ok ? 
- Pauvre con.
La suite des événements s’enchaîne très vite.


Je tente de convaincre le sauver d’Audrey de venir avec nous mais il refuse catégoriquement.
Après lui avoir filé mon numéro, je rejoins mon groupe dans la voiture.
Je vois qu’Éric essaie de dire quelque chose alors je me penche pour l’écouter.


- Ma… ma fille. Dans… le…le… manoir.


Je commence à sortir de la voiture mais Jason m’interpelle.


- Ava qu’est-ce que tu fous bordel ?!?  
- Il y a la petite fille d’Éric dans ce putain de manoir ! Je ne vais pas la laisser crever.


 Je me dirige rapidement vers le manoir. 
Je vois l’homme repartir mais il se retourne lorsqu’il m’entend passer.


- Qu’est-ce que vous faites ?
- Il y a une gamine là-dedans, il faut la sortir de là.


Sans lui donner plus d’explications, je pousse de nouveau les portes de la demeure, arbalète à la main.
Je marche lentement, attentive à tous les bruits que j’entends.
Quelques zombies éliminés sur mon chemin, j’entends enfin la voix d’une petite fille.


- Tu peux sortir de ta cachette, je ne te ferais aucun mal.


Une jolie fillette, brune aux yeux verts, me fixe.


- Je m’appelle Ava et je vais te ramener à ton papa.
- Mon papa ? Vous l’avez retrouvé ? Où est-il ?
- Il est en sécurité, ne t’inquiètes pas. Comment tu t’appelles ?
- Anissa…
- Eh bien Anissa, je vais te sortir de là.


Elle me sourit et je la prends dans mes bras.
Je me dépêche de sortir d’ici mais j’entends vite les grognements des infectés. Je repose Anissa sur le sol.


- Ecoute-moi ma chérie, on n’est pas loin de la sortie. Tu vas courir, sans te retourner, courir aussi vite que tu peux. Dehors tu trouveras ton papa, il est avec mes amis. Moi, je vais les ralentir. Allez, cours !


Elle ne se fait pas prier et s’en va en courant.
Je me retourne vers les monstres qui se ruent sur moi. J’en tue plusieurs avec mon arbalète mais l’un d’entre eux me donne du fil à retordre.
Je lui enfonce un couteau dans l’œil, il pousse un cri monstrueux. Je l’attire vers des escaliers où je lui tire une flèche dans le genou. Il réussit à me pousser des escaliers, je retombe sur le sol et hurle de douleur en sentant un morceau de bois me transpercer le ventre.


- Putain de merde.


Le monstre s’approche rapidement de moi mais je lui enfonce une flèche dans le crâne.


- Allez, crève !


Il s’écroule à côté de moi tandis que j’essaie d’attraper mon téléphone, en vain.
Je soupire et laisse lourdement ma tête retomber sur le sol en commençant à fermer les yeux.




J’aperçois la demoiselle au numéro courir de nouveau vers la maison après qu’elle soit passée devant moi. Je n’ai pas tout saisi de ce qu’elle me dit mais j’ai saisi le terme petite fille. Avant que j’aie pu l’arrêter, elle se rue dans la maison. 
Au bout de plusieurs minutes ses amis prennent la route, probablement pour sauver le père et sa fille.
Je les regarde partir en laissant leur amie là. D’autres minutes s’écoulent et je ne la vois toujours ressortir.
Je finis par entrer à mon tour, non pas que je suis inquiet mais je me dois de l’aider car c’est une survivante et qu’il en reste trop peu.
Je la prends dans mes bras et je la porte jusqu’à ma demeure en prenant son arbalète. 
Une fois arrivé après un trajet un peu difficile, je l’installe sur mon lit et la dénude avant de la couvrir avec des couettes. 
Je prends mon temps pour la dévêtir et j’en profite pour caresser chaque partie infime de son corps, comme elle dort pour l’instant elle ne peut le sentir. Je plie soigneusement ses habits avant de quitter la chambre pour attendre son réveil.
Etant donné que j’ai bouclé la maison elle ne peut aller loin et je la laisserai partir lorsqu’elle se sentira en état de partir. 
Pour l’instant je lui prépare de quoi reprendre des forces et je dépose le plateau à son chevet. 
Je m’assois sur le fauteuil et attends patiemment son réveil. 





J’ouvre les yeux et regarde autour de moi. Ma tête me fait horriblement mal mais ce n’est rien comparé à la douleur que je ressens au ventre et au dos.
Je passe une main dans mes cheveux et tente d’attraper mon téléphone sur la table de nuit mais il m’en empêche.


- Votre amie, Audrey, n’a pas arrêté de vous harceler de messages, je me suis permis de répondre pour lui dire que vous êtes en sécurité, avec moi.


Je pose mes yeux sur lui avant de soulever la couette.
Je suis en sous-vêtement et remarque un grand pansement blanc sur mon ventre.


- Merci, c’est sympa d’avoir fait ça mais je devrais y aller maintenant.


Je commence à me redresser mais la douleur me rattrape. Il se lève brusquement pour me forcer à me recoucher.


- Vous n’irez nulle part. Pas maintenant.


Je soupire en me renfonçant dans les oreillers.


- Et votre épaule, ça va ?


Je le vois pousser un plateau de nourriture vers moi.


- A part ça, je m’appelle Ava et vous ?


J’attrape un morceau de pain et le glisse lentement dans ma bouche.


- Il va vraiment falloir que je m’en aille, merci pour tout.


Il secoue la tête en souriant.


- Vous ne tenez même pas debout.


Je ferme les yeux un instant.

- D’accord. Alors vous me proposez quoi ?


- J’ai connu mieux mais ça ira pour moi, je suis plutôt inquiet pour vous. Vous avez pris un risque énorme en retournant dans la demeure, vous avez l’air d’avoir le cœur sur la main. 


Lorsqu’elle a fini son verre de jus d’orange, je la regarde.


- J’ai mis un somnifère dans votre verre, j’ai supposé que vous voudriez partir malgré votre état. Ne vous en faites pas, je n’abuserai pas de vous mais vous avez besoin de beaucoup de repos pour vous remettre. Vous partirez quand vous serez en état de marcher convenablement, je vous laisse votre téléphone et vos effets, je viendrai vous voir pour changer votre pansement et vous apporter ce que vous souhaiterez et si cela peut vous rassurer, je peux vous emmener votre arbalète. 


Je la sens hésitante alors je lui apporte son arbalète et la pose près d’elle sur son lit, je décide de rester jusqu’à ce qu’elle s’endorme.


- Dites-moi, êtes-vous nombreux dans votre groupe ? Cela fait des semaines que je n’avais pas vu un humain normal. Tout est arrivé si vite au tout début de l’épidémie, j’ai voulu fuir avec ma femme et ma fille mais hélas pour nous, nous n’avons pas pu dépasser le jardin.


Je marque un temps alors que je revis ces instants difficiles.


- Je n’ai pas pu sauver ma fille, alors je me suis promis que je ne laisserai plus personne mourir tant que je serai vivant... 


Je m’arrête quand une larme me vient au coin de l’œil, je l’essuie discrètement, et je la regarde à nouveau.


- Avant que vous vous endormiez, racontez-moi votre histoire. J’imagine que tous les trois vous vous connaissiez bien avant le début de la crise mondiale ? 


Je la vois plisser des yeux et essayer de lutter quelque peu mais je crois que je ne saurai pas toute son histoire aujourd’hui mais je saurai patienter. Elle en a pour quelques jours à se remettre sous bonne surveillance. 
Je tiens  à ce qu’elle s’en remette totalement et même s’il faut aller doucement, je vais l’accompagner ces prochains jours.




Je lâche mon verre qui se brise sur le sol.


- Donc, vous m’avez drogué ? Vous êtes complètement malade.


Je me calme en l’écoutant raconter son histoire.


- Je crois que si nous devons passer du temps ensemble, nous devrions nous tutoyer.


Je me cale dans les oreillers et m’enfouie sous la couette, sentant le sommeil me gagner.


- En fait, non. Je ne connaissais ni Jason, ni Audrey avant l’épidémie. Au début nous étions six mais trois d’entre nous sont morts. J’ai rencontré Audrey dans un hôpital en cherchant des bandages, des médicaments et tout ça. Elle était infirmière et la pauvre, elle était incapable de se défendre. Je ne pouvais pas la laisser seule alors je lui ai offert ma protection et puis, j’ai fini par m’attacher à elle. Jason, quant à lui, était flic comme l’indique l’insigne qu’il porte toujours. Nous l’avons rencontré tout à fait par hasard, il était seul et venait de perdre ses derniers coéquipiers. Il a décidé de se joindre à nous pour nous apporter son expérience et sa protection.


Je le vois étouffer un rire alors je souris.


- Oui en fait, c’est moi qui les protège.


Il ne me quitte pas des yeux, ce qui est assez déstabilisant.


- Et pour ma famille… Mes parents, mon petit frère et ma petite sœur…


Je commence à m’endormir, ne finissant pas mon récit.




- Je me doutais que vous vous méfieriez d'un inconnu, aussi je n'ai pas eu le choix. Je ne crois pas que vous auriez accepté de rester, maintenant si vous voulez partir allez-y, je ne vous retiens pas…


Un peu énervé qu'elle ne comprenne pas que c'est pour l'aider, je croise les bras. J'écoute tout de même son récit et lorsqu'elle s'endort je quitte la chambre après l'avoir recouverte d'une couette. 
Je décide d'aller m'allonger un moment et je m'endors rapidement. Je fais un joli rêve à propos de ma nouvelle pensionnaire et malheureusement, je suis coupé du rêve par une alarme qui se met à sonner. Je me lève d'un bond et je glisse, je m'écroule sur le sol avant de me relever en vitesse.
Cette alarme ne s'étant jamais déclenché en 80 jours, je réalise qu'il y a un souci. Je tourne dans toutes les pièces en espérant y voir quelque chose par les fenêtres discrètes. 
Je finis par comprendre lorsque je suis dans le salon et ce que je vois me terrifie.
Je referme la fenêtre et je décide d'aller réveiller mes compagnes.
C'est Ava qui me donne du mal pour la réveiller mais je finis par la faire émerger.
 
- Nous devons partir très vite, cet endroit est perdu. Il faut fuir ce lieu...


N'ayant pas le temps de l'aider, je la laisse se préparer et je quitte la pièce pour rassembler mes affaires.
Je ramasse toutes mes armes et les munitions que je mets dans des sacs pour les porter dans mon garage. Ensuite, je prends tout le nécessaire de survie comme la nourriture et les médicaments en tout genre que je trouve dans la maison avant de tout mettre dans le bus.
Je vais chercher Ava et la guide jusqu'au véhicule. Une fois que tout est paré, je vais chercher le seul cadre photo auquel je tiens et je démarre le bus.
 
- Désolé mesdames, on a eu un petit changement de plan. Cramponnez-vous, cela va être mouvementé.


Je commence à rouler et passe au travers du portail. La nuit s'estompe à peine et je roule dans n'importe quelle direction. Je vois ma maison s'éloigner de plus en plus dans le rétroviseur.
Ava regarde le bus et je sens qu'elle a plein de questions.
 
- J'ai réaménagé ce bus moi-même. Avant tout ça, j'étais chauffeur scolaire. Après l’épidémie, je me suis dit que j'aurai besoin d'un moyen de transport si les choses tournaient mal. Il me fallait de quoi transporter mes affaires vers un nouvel endroit.
Je pose la photo devant moi, Ava finit par venir à mes côtés et regarde la photo.
 
- C'était ma fille, elle s'appelait Sarah. Sa mort est la raison pour laquelle nous nous sommes séparés moi et sa mère, elle m'en voulait de pas l'avoir sauvé et moi je m'en veux de ne pas être parti à sa place…


Je finis par m'arrêter quand nous ne sommes plus en danger.
 
- La maison a été infestée, j'ignore comment les monstres ont réussis à me trouver, mais ils ont dû réussir à l'envahir maintenant.
 
Je regarde Ava et lui tends la main.
 
- Je m'appelle Damien et voici Sabrina, une personne que j'ai accueillie il y a quelques jours.


 Je vois qu'elle a ses affaires sur elle.


 - Je peux vous prendre une cigarette ?

Après avoir été réveillée, je me lève tant bien que mal et me rhabille. Je rassemble mes armes et quitte la pièce.
Il me guide jusqu’à son véhicule et m’aide à monter.
Je me tiens douloureusement le ventre alors qu’une femme et un bébé montent également.
La violence de son démarrage me fait me cogner contre un siège.
Je gémis de douleur avant de soulever mon tee-shirt.


- Putain…


Je remarque que j’ai recommencé à saigner mais je ne dis rien. Je prends place sur le siège qui se trouve près du conducteur.
Après quelques minutes, nous finissons par nous arrêter et mes yeux n’ont toujours pas quitté la photo de la jeune fille.


- Tu ne peux pas dire ça. Je sais à quel point ça a dû être difficile et je sais aussi à quel point ça l’est toujours, mais tu peux pas dire ça. Avec tout ce qui se passe aujourd’hui, nous avons de la chance d’être en vie.


Je pose ma main sur sa cuisse et nos regards se croisent, sans même se quitter.
Les pleurs de l’enfant de Sabrina me font détourner les yeux. J’attrape un hochet dans mon sac et me lève pour lui donner.


- Ma mère avait accouché d’une petite fille quelques mois avant l’épidémie. Ce hochet était hors de prix mais il plaisait tant à ma mère. Malheureusement, je n’ai pas eu le temps de l’offrir à ma petite sœur. Prenez-le.
- Merci beaucoup.


Je lui souris et retourne près de Damien.


- Vas-y, sers-toi.


Je lui tends mon paquet.


- Maintenant, je sais où on va aller. Démarre, je vais te guider.


Nous arrivons enfin à la maison. Damien m’aide de nouveau à descendre.
C’est Audrey qui ouvre la porte. Elle vient vers moi et me prend dans ses bras. Je grimace.


- Excuse-moi Ava.
- C’est pas grave.


Je laisse d’abord entrer Sabrina et Damien puis je rentre à mon tour avant de fermer la porte.
La petite Anissa court vers moi.


- Ava !


Je lui souris.


- Salut toi. Tu vois, tu t’en es sortie.


Son père vient me serrer la main.


- Merci d’avoir sauvé ma fille.
- C’est normal.


Jason apparaît et jette un regard à nos nouveaux compagnons.


- Qu’est-ce qu’ils font là ?
- C’est moi qui leur ai dit de venir.
- Et depuis quand c’est toi qui prend les décisions ?


Je demande à Anissa d’aller montrer sa chambre à Sabrina et lui informe que nous avons une petite réserve de lait maternisé.
Je me tourne vers Jason.


- Je ne vais laisser personne crever dehors et ça tu le sais !
- Comment tu peux lui faire confiance ? (Il pointe un doigt vers Damien.) Qui te dit qu’il n’a rien fait avec toi quand tu étais dans les vapes, hein ? 
- C’est plutôt à toi qu’on ne devrait pas faire confiance. Tu lui as tiré dessus putain !!


L’énervement vient soudain me rappeler ma douleur et je pousse un petit cri avant de manquer de m’écrouler sur le sol, mais Audrey me rattrape avant.


- Ava, tu te sens bien ?
- Ouais ça va aller, t’inquiètes.
Je me tourne vers Jason.


- Je suis épuisée de m’engueuler avec toi pour un oui ou pour un non. Ils restent, c’est tout.


Jason quitte la pièce et Audrey pose ses yeux sur mon ventre. Elle soulève mon tee-shirt.


- Ava tu saignes !
- C’est rien.
 
Je me tourne vers Damien.


- Viens avec moi. Je vais partager ma chambre avec toi.


Je le guide jusque dans ma chambre tant bien que mal, monter les escaliers accentue ma douleur.
Je m’assois sur mon lit et attrape la photo de ma famille. Je lui tends.


- Mon père, ma mère, mon frère et mes sœurs.


Je soulève mon tee-shirt et remarque que je ne cesse pas de saigner.


- Je vais m’occuper de ça, repose-toi.
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Incredible Selene
Fidèle de Khalen
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MessageSujet: Re: Apocalypse    Apocalypse  EmptyDim 26 Fév - 0:07

Ses amis ne font guère attention à moi et je ne suis pas surpris par ce policier, son ton est un peu provocateur lorsqu’il parle de moi c’est certainement de la jalousie mais cela m’est égal.
J’allume la cigarette qui me fait beaucoup de bien, cela faisait un moment que je n’avais pas eu une cigarette. Je la suis jusqu’à sa chambre et j’observe la photo qu’elle me tend.
- C’est une belle famille, cela devait être une journée agréable car vous êtes tous souriant.
 
Lorsqu’elle soulève son tee shirt je fais un pas pour l’aider mais elle ne veut pas de mon aide, je vais à la fenêtre finir la cigarette puis je l’invite à s’allonger.


- Je vais vous aider, vous n’y arriverez pas toute seule.


Elle se laisse faire et je retire son pansement. J’effleure de mes mains sa peau douce et je la vois frissonner. Je lui tends un bâillon pour qu’elle y morde et je mets de l’alcool sur sa plaie. Ensuite, je mets un nouveau pansement et une fois que c’est terminé, je ne retire pas ma main. 
Mes doigts parcourent la peau de son ventre de long en large. Elle ne me repousse pas alors que je me laisse aller. 
Je lui demande de s’allonger complètement et je lui retire son tee shirt avant de commencer à glisser mes mains sur son corps.
Sans lui demander son avis, je me place sur ses cuisses pour être plus à l’aise et je commence à la masser en partant des épaules pour aller jusqu’au bas du ventre, au plus bas de l’endroit à masser. Je la sens extrêmement tendue alors je m’emploie à la détendre du mieux que je peux.
Au fur et à mesure que mes mains travaillent sur sa peau, elle se détend de mieux en mieux et je sens qu’elle commence à apprécier ce sentiment que je lui procure. 
Elle se libère enfin et je la sens un peu fragile lorsqu’elle commence à me parler de sa famille.






Le massage que me fait Damien réussit à me faire oublier la douleur, à me détendre.
Après presque trois mois de chaos, retrouver un peu de chaleur humaine me fait du bien. 
Détendue, je décide de lui parler de ma famille, sachant qu’il l’attendait depuis que j’étais chez lui.
Il retire ses mains de mon corps et s’assoit près de moi.


- Avant l’infection, ma famille et moi vivions dans une belle maison, dans un quartier tranquille. Je venais d’avoir 21 ans quand le virus est arrivé. Mais avant tout ça, mes parents avaient réussi à financer mon inscription dans une prestigieuse université à l’étranger. Faire des études à l’étranger c’était mon rêve et il allait enfin se réaliser. Mon père était PDG d’une grande entreprise et ma mère vétérinaire. Mon petit frère avait à peine 8 ans, ma petite sœur 6 ans et la petite dernière, comme je le disais tout à l’heure avait seulement quelques mois. Le soir où tout a dégénéré, j’étais à table avec mon frère et ma sœur. Ma mère est rentrée à la maison, couverte de sang. Elle m’a ordonné de barricader toutes les issus. Je lui ai demandé où était mon père mais elle m’a répondu qu’il s’était transformé en monstre. Je l’ai d’abord prise pour une folle mais quand j’ai regardé par la fenêtre, j’ai compris. J’ai alors remarqué que ma mère était bizarre, elle était fiévreuse, pâle. Et puis j’ai vu son bras… Du sang coulait le long dans son bras, il lui manquait un morceau de chair comme si elle avait été mordue. Je lui ai hurlé d’aller se soigner, elle s’est alors précipitée dans la salle de bain. Les petits, toujours à table, étaient morts de peur. Tout à coup, nous avons entendu un énorme bruit dans la salle de bain. Je suis montée avec les enfants pour aller chercher ma mère. La salle de bain était vide, des produits de toutes sortes étaient étalés sur le sol, il y avait du sang partout. J’ai alors compris ce qu’il se passait. J’ai demandé aux enfants de s’enfermer dans ma chambre, ce qu’ils ont fait. Je suis redescendue pour m’emparer d’un couteau de cuisine et en ayant entendu des bruits de la chambre de ma plus jeune sœur, je me suis précipitée dedans. Ce que j’y ai vu m’a glacé le sang. Ma mère, devenue un monstre abominable était en train de dévorer son propre enfant, ma petite sœur qui n’était qu’un bébé. J’ai hurlé et pleuré de toutes mes forces, elle s’est retournée vers moi. Elle avançait lentement vers moi mais je savais très bien que je ne pouvais plus rien pour elle, je lui ai alors enfoncé le couteau dans le crâne avant de partir en courant récupérer les enfants. Je les ai habillé et pris un fusil de chasse. Quand nous sommes sortis, j’ai compris que le monde était perdu. J’ai pris mon frère et ma sœur dans mes bras, leur promettant que je les protégerais jusqu’à ma mort. Seulement, je les ai perdu eux aussi. Des agents du gouvernement ont cru bien faire en tirant sur mon petit frère, et ma sœur, elle est devenue l’un de ces monstres.


Me replonger dans ses souvenirs me fait beaucoup de mal mais je me détourne de lui pour ne rien laisser paraître.
Je m’approche de lui.


- Tu penses toujours à ta femme ?


Le voyant hésiter, je me colle à lui.


- Parce que je peux te la faire oublier pendant quelques heures seulement. Si tu veux de moi…


Je l’embrasse passionnément, lui montrant que j’ai envie de lui, que j’ai envie de chaleur humaine, de la présence d’un homme dans mon lit.


J’écoute son récit horrifié, je ne sais pas trop quoi lui dire pour la réconforter. Je n’ai plus l’habitude d’avoir des contacts avec une femme, pas depuis la mort de Sarah. En fait, je me sens trop responsable pour ma fille.
Lorsqu’elle s’approche de moi, je ne tente pas de fuir.


- Lorsque notre fille est morte dans mes bras, nous nous sommes séparés et nous n’avons pas eu de contact depuis. J’ignore si elle est toujours en vie.
 
Je la prends dans mes bras et une passion ardente s’empare de moi lorsque nos lèvres s’effleurent. 
Sans se quitter nous nous glissons sous les couettes après que nos vêtements s’envolent sur le sol, ses hanches s’enflamment sous mes mains et lorsque ma langue se promène sur sa douce poitrine, elle se laisse totalement aller dans des petits gémissements.
Elle est dans la même situation que moi, elle a perdu les sensations de ce plaisir à deux. 
Avec ses mains, elle pousse ma tête vers le bas et je comprends ce qu’elle veut. Je glisse tout doucement le long de son ventre puis je dépasse son nombril et je descends encore plus bas. Je mets mes mains sur ses cuisses pour bien les écarter avant de sauter sauvagement sur son intimité. 
Je ne lui dis rien mais je constate que malgré l’épidémie elle prend soin de son corps. 
Elle commence à hurler quand je m’empare d’elle, je la sens mouiller alors que ma langue s’enfonce en elle. Je fais preuve de sauvagerie entre ses cuisses et je réussi déjà à lui fournir un orgasme puissant. Elle hurle et s’accroche aux draps en ondulant. C’est là que j’avale sa mouille, elle soulève son corps une dernière fois avant de retomber sur le lit.
D’un ton autoritaire je lui demande de se mettre à genoux devant moi et je lui pose les mains sur la tête de lit, je caresse ses fesses et j’enfonce deux doigts dans son vagin.
Sous le plaisir elle gigote mais ses mains restent à leur place, je finis par venir me placer derrière elle et je glisse ma hampe en elle. 
Nos gémissements se transforment vite en hurlements. 
Les heures passent et à force de douceur dans mes mouvements, elle finit par ressentir un second orgasme au moment où j’ai un spasme qui clos ce passionnant moment de partage à deux.


- J’imagine que c’est la première fois que tu fais l’amour avec quelqu’un que tu viens à peine de rencontrer ? C’est quelque chose dont nous avons besoin malgré l’épidémie.
  
Je la laisse s’allonger à mes côtés et j’en profite pour reprendre mon souffle en laissant ma main sur sa poitrine, je joue avec son téton droit.
Elle finit par s’endormir dans mes bras alors que je joue toujours avec son corps, je me doute bien que ce moment ne signifie pas que cela va être une déclaration d’amour.
Je la regarde alors qu’elle dort paisiblement. Je crois que ce moment lui a fait beaucoup de bien, elle semble plus détendue. Je crois bien qu’elle a vraiment besoin de contact humain et d’un amour profond et sincère. Après ce qu’elle a vécu, elle a besoin d’un compagnon intime pour se confier et lui apporter le soutien qu’un petit ami peut apporter.


Ce moment intime que nous venons de partager m’a fait beaucoup de bien. J’avais oublié les sensations que pouvaient me procurer la compagnie d’un homme.
Damien a su se montrer doux et violent à la fois. Je le remercie intérieurement d’avoir accepté de partager un tel moment avec moi.




- Oui c’est la première fois que je fais ça, mais tu vois, j’en avais envie.


Je lui souris, sourire qu’il me rend.
Je m’allonge contre lui et me blottie contre son corps. Je caresse sa main qui est en train de jouer avec mon sein.


- Alors, je croyais que tu t’en sortais mieux seul, hein ?


Nous rions tous les deux et je peux sentir que c’est la première fois qu’il rit depuis la propagation du virus.
Epuisée par notre effort et par ma blessure, je m’endors dans ses bras en sentant son souffle chaud dans sur ma nuque.
Je ne sais pas si Damien et moi pouvons envisager une relation ensemble mais je sais que si nous devons coucher ensemble une nouvelle fois, voire même plusieurs fois, je n’hésiterai pas.


Je finis par m’endormir aussi peu après elle. Quelques heures de repos avant qu’une nouvelle journée fasse son apparition. 
Je me lève avant elle et je trouve la cuisine de cette maison.
Je fais un peu comme chez moi et je prends un plateau où je dépose des cafés et de quoi manger au lit avant de remonter dans la chambre. Lorsque j’arrive elle s’éveille à peine.


- Bonjour, je me suis permis de me servir dans la cuisine, je pensais que tu dormirais encore quand je serai revenu mais je me suis trompé. Je me suis dit que tu accepterais un petit déjeuner au lit. J’imagine que ça aussi tu n’en as pas eu depuis longtemps ? Un homme qui se montre attentionné envers toi.
 
Elle me sourit quand elle voit le plateau avec une rose rouge et je viens m’installer près d’elle afin que nous puissions prendre notre petit déjeuner, sans le brouhaha qui pourrait être causé par un petit déjeuner commun avec tous les résidents de cette maison.


En me réveillant je me sens reposée, ma blessure me fait moins mal et les courbatures que j’ai un peu partout sur le corps me rappellent que j’ai passé une nuit agitée, pour mon plus grand plaisir.
Je souris en le voyant revenir avec un plateau où une rose rouge est posée dessus.


- Oui j’ai l’impression que tout ça, ça fait une éternité. Je ne sais pas si un jour nous pourrons récupérer une vie à peu près normale…


Nous prenons notre petit déjeuner avec appétit, je me surprends même à manger de bon cœur.
Je sens ses doigts s’entortiller dans mes cheveux alors que je bois mon café.


- J’ai eu de la chance d’avoir une chambre avec une salle de bain. Nous avons de l’eau chaude ici, si tu veux prendre une douche.


Je lui souris en déposant un baiser sur son torse.


- Je vais faire attention à mon pansement, promis.


Il me sourit.
Je me glisse sous la douche et laisse couleur l’eau chaude sur mon corps et mes cheveux. 
Damien ne tarde pas à me rejoindre. Il vient poser ses mains sur mes fesses, me caresse les cheveux et m’embrasse dans le cou.
Je lève les yeux vers lui pour l’embrasser puis il me plaque avec douceur contre la paroi de la cabine de douche et se colle à moi. Il place ses mains sur mes cuisses pour pouvoir me soulever les jambes de manière à ce qu’elles s’enroulent autour de lui.
Je l’embrasse de nouveau et sans même me prévenir, il s’enfonce en moi.
Nous faisons une nouvelle fois l’amour avec passion et douceur. Le bruit de l’eau qui coule couvre légèrement nos gémissements.
Une fois notre douche prise, nous nous habillons et descendons retrouver les autres.
Audrey me regarde en me lançant un sourire lourd de sens mais je fais mine de ne pas le remarquer.


- Alors, quel est le programme aujourd’hui ? 


Je la suis lorsqu’elle descend pour retrouver ses camarades, nous arrivons dans le salon où ils sont rassemblés.
Je reconnais la dame que j’ai sauvée et je la salue en souriant. Je salue également chaleureusement les nouveaux du groupe sauvés par Ava. Quant à son ami policier, je reste éloigné et ne le regarde pas. Il ne m’inspire pas confiance et je crois qu’il pourrait mettre toutes les vies en danger par bêtise.
Je ne sais pas d’où cela vient mais sa présence me gêne il y a quelque chose qui me dérange chez ce policier.
 
Mon geste n’échappe pas aux autres et Audrey se rapproche de moi :


- Merci de m’avoir aidée l’autre soir, sans vous je n’aurai pas été sauvée. Comment remercier l’homme qui m’a sauvée alors que j’étais en difficulté ?


 Je souris.


- Inutile de me remercier, je crois que c’est normal de s’aider entre survivants.


Elle ne dit rien d’autre et nous écoutons le programme que le policier, justement a choisi. Rien que savoir que nous allons tous être éparpillés afin de chercher des survivants chacun dans un coin, cela ne m’enchante pas. 
Il distribue les secteurs de recherche et Ava et moi sommes très éloignés l’un de l’autre, sûrement une vengeance personnelle ou la jalousie.
Alors que je regarde Ava, Jason donne une arme à la petite fille ce qui nous choque tous.
Avant que j’aie pu dire quelque chose, ce sont les filles qui réagissent et une petite dispute éclate entre eux.


Je regarde Audrey lorsqu’elle remercie Damien.


Elle s’approche ensuite de moi et me chuchote à l’oreille :


- Toi tu l’as bien assez remercié cette nuit.


Nous nous regardons et rions comme deux gamines.
Lorsque Jason prend la parole, je croise les bras.
J’attrape la feuille qu’il me tend et soupire.


/Non mais sérieux…/


Audrey prend la parole :


- Euh si je peux me permettre, Ava n’est pas totalement remise de sa blessure. Elle peut pas faire ça toute seule.
- Pourtant, elle semble s’être bien remise cette nuit.


Je jette un regard mauvais à Jason et je comprends ce qu’il est en train de faire.


- Laisse tomber Audrey, c’est pas grave.


Damien et moi nous regardons sans prononcer un mot, mais je sais que nous pensons la même chose.
Je reste sans voix lorsque je vois Jason donner une arme à Anissa.


- Qu’est-ce que tu fais ?
- Je crois que tout le monde est en mesure de pouvoir se défendre.


Je m’approche d’Anissa, qui ne semble pas bien comprendre ce qui se passe, et je lui tends la main.


- Chérie, donne-moi ça, tu veux ?


Elle me donne l’arme sans hésiter.


- Vous voulez bien nous laisser s’il vous plait ?


Sabrina, Éric et Anissa quittent la pièce. Quand je vois que Damien s’apprête à partir je le retiens par la main.


- Non, reste.


Il hoche la tête et vient se mettre près de moi.
Audrey regarde Jason.


- T’es complètement malade !
- Moi malade ? Non ! Je pense simplement qu’une fois qu’on est capable de se tenir debout, on peut se défendre.


Je décide d’intervenir.


- Tu sais quoi ? J’approuve pas du tout les décisions que tu prends. Tout ce que tu entreprends va finir par nous tuer ! Tu en es conscient j’espère ?
- Tu es toujours en vie, je crois ! Non ?!?
- Oui ! Mais c’est pas grâce à toi ! Mais putain !


Je me dirige vers le placard et me sers un verre de scotch que je bois d’un coup sec, malgré que la matinée ne soit pas finie.


- J’en ai marre de te suivre sans rien pouvoir dire. Tu me fatigues Jason !
 
Je me tourne vers Damien.


- Viens, on se prend un secteur à nous deux et on se tire.


Audrey nous court après.


- Moi aussi je viens !


Jason n’a pas d’autre choix que de nous suivre. 


Je la suis et Audrey nous rattrape en courant, lui traîne derrière nous trois mais je ne m’en occupe pas car je sens qu’il le fait exprès. 
Nous laissons des instructions aux autres pendant notre absence, et Ava me laisse le volant et monte à côté de moi. Audrey monte derrière moi et lui monte à la place qu’il reste mais reste silencieux, je sens à son attitude qu’il est tendu car il ne contrôle pas les éléments de cette sortie. 
Ava regarde la carte et me guide sur le chemin pour un petit village. Alors que j’ai la main sur les vitesses, ma main dérive et se pose sur sa cuisse nue qui n’est pas protégé par la jupe qu’elle porte.
Elle me sourit et je la caresse puis j’arrête la voiture et nous descendons tous pour fouiller ce petit village. 
Nous formons les équipes et je choisis de laisser Audrey aller avec Ava pour qu’elles puissent se protéger mutuellement. Quant à moi et Jason, nous irons chacun de notre côté pour couvrir plus de terrain en quelques heures. 
Une fois que tout le monde a accepté j’embrasse Ava, et Audrey pousse un petit cri de joie lorsqu’elle nous voit, puis nous partons chacun de notre côté.


Je ne dis rien lorsqu’il m’embrasse, au contraire, je passe mes bras autour de son cou et me colle à lui.
Je ne relève pas le cri d’Audrey même s’il me fait sourire.
Mon regard ne quitte pas celui de Damien tandis que mes bras sont toujours autour de lui.


- Sois prudent, ok ? Pas que je m’inquiète hein mais ça serait dommage de perdre le seul homme avec qui je peux coucher.


Il rit.


- Sois prudente toi aussi.
- Oui. Si jamais t’as un souci, appelle-moi. Ok ?


Damien me sourit et me laisse partir avec Audrey.


Nous nous éloignons toutes les deux et je sens son regard insistant sur moi.


- Alors ?
- Alors quoi ?
- Bah alors, vous êtes ensemble ?
- Non, euh je sais pas en fait.
- Bah attends il vient de t’embrasser ! Et dans la voiture, hein ?
- Mais bon sang, rien ne t’échappe à toi !
- Oui c’est parce que je…


Je la coupe en lui mettant la main sur la bouche et je pointe le doigt vers ce que je veux lui montrer.
Un homme est debout sur une caisse en bois, un fusil pointé sur sa tête.
Nous nous approchons calmement de lui.


- Eh monsieur ! Descendez de là et posez ce fusil, on va discuter tranquillement !
- Non ! Le monde est perdu, je ne veux plus vivre comme ça.
 
Tandis qu’Audrey essaie de le résonner, j’envoie des messages à Damien et Jason en leur expliquant où nous sommes et ce qui se passe.
Les hommes ne tardent pas à arriver et Damien se met instinctivement à côté de moi.


- Je vous en prie, descendez, on peut discuter !
- N’approchez pas !


Il finit par se tirer une balle dans la tête. Nous reculons rapidement avant d’être éclaboussés.
Audrey pousse un cri et plaque ses mains sur sa bouche. Je garde les yeux rivés sur le cadavre et les restes de la tête de l’homme.
Jason s’approche d’Audrey pour la réconforter puis il s’apprête à faire de même avec moi mais quand il voit que Damien est déjà près de moi, il se ravise.
Damien me caresse doucement le dos.


- Tu vas bien ?
- Oui ça va. Il faut récupérer ses armes et partir d’ici en vitesse, ils ne vont pas tarder à débarquer.


Je ne me rends pas compte que je tremble. Je ne veux pas montrer que ce qu’il vient de se passer m’affecte.


Devant ce qui vient de se passer je ne détourne pas les yeux, je me suis habitué à voir des choses horribles. 
Je soutiens Ava, qui par contre semble être très troublée je la prends dans mes bras pour qu’elle se sente mieux mais je me rends bien compte de ce qui vient d’arriver.


- Nous devons avancer avant d’être encerclés par les infectés, nous devons faire vite.
 
Je ramasse le fusil et après avoir regardé les balles qui reste dedans je mets la sécurité avant de le confier à Audrey.
Lorsque nous nous remettons à marcher, Jason tente encore une fois d’évincer Ava en proposant un trajet et la liste des objets à chercher dans les maisons. 
Je commence vraiment à penser qu’il fait ça pour plaire à Ava mais son attitude est trop prétentieuse. Je crois qu’il la voudrait rien que pour lui, les filles sont exaspérées à nouveau et elles ne se tracassent pas à le cacher. 
Une nouvelle discussion commence entre eux 3  et j’essaie de rester à l’écart, je prends la main d’Ava et je regarde devant moi.
Malgré tout je ne peux m’empêcher de prêter une oreille à leur conversation, j’entends qu’il parle d’un vote pour élire le chef de groupe je n’ai pas entendu le prénom proposé mais les deux filles lèvent la main ce qui ne plait pas du tout à Jason. Ava se tourne vers moi et finit par m’expliquer que j’ai été choisi pour diriger le groupe et qu’elle se proposait pour me seconder lors d’une absence de ma part.


Après m’être laissée aller dans les bras de Damien, je le laisse récupérer le fusil et les munitions de l’homme.
Nous décidons de repartir mais c’est sans compter sur Jason qui choisit de modifier notre itinéraire.


J’ai extrêmement mal à la tête et voir un homme se suicider sous mes yeux n’a pas arrangé les choses. Sans aucune patience, je me tourne vers Jason et je m’adresse à lui :


- Et je peux savoir pourquoi ?
- Parce que je l’ai décidé et c’est tout.


Audrey lève les yeux au ciel tandis que je ris.


- Parce que tu l’as décidé ? Mais tu te prends pour qui ? Pour le chef ?!?
 
Il s’approche de moi.


- Ouais bah tiens justement ! Vous savez quoi ? J’étais là avant lui ! (Il pointe un doigt vers Damien) alors je mérite d’être le chef de la bande ! On va voter.
- Ouais voilà, votons pour celui qui doit être le meneur du groupe.
- Très bien, commençons par lui. Alors ?
 
Audrey et moi nous regardons et levons toutes les deux la main.
Jason semble être fou de rage.


- Forcément, toi tu baises avec lui !
 
N’ayant plus de patience, je le gifle violemment.


- Ouais et heureusement que c’est avec lui !
 
Je me détourne de Jason pour rejoindre mon amant.


- Tu as été choisi pour être le meneur du groupe, moi je me propose pour te seconder. Si bien sûr, tu veux bien de moi ?
 
Audrey s’approche de nous.


- Euh on devrait se barrer d’ici, mais vite !
 
Nous nous retournons pour voir des dizaines d’infectés approcher.

Je la regarde en souriant.


- Evidemment que j’accepte !
 
Lorsqu’Audrey intervient, c’est parce que la situation est critique. Nous courons tous sans attendre à la première maison que nous voyons et Jason tente d’ouvrir la porte doucement puis il se tourne vers nous alors que nous arrivons.


- La porte est fermée, nous ne pouvons entrer ici. Il faut en trouver une autre.


Alors que lui fait demi-tour entraînant les filles je me tourne vers la porte et je l’enfonce avec le pied, les filles entendent le bruit puis reviennent me voir alors que je rentre dans la maison. Jason lui refuse que je sois le chef et choisi de ne pas venir dans cette maison. 
Je laisse une arme à Audrey et leur demande de vérifier la maison pendant que je barricade la porte d’entrée. Audrey va à l’étage et Ava va au sous-sol.
Moi je bloque la porte avec une commode puis je fais le tour des pièces arme à la main. Je n’y vois personne mais j’entends un cri et je me précipite à l’étage inquiet, je retrouve une Audrey paniquée.


- Ce n’est rien c’était un objet qui est tombé et ça m’a fait peur mais il y a rien.
- Tu es sûre que ça va ?
 
Elle acquiesce et nous redescendons tous les deux, elle me rend l’arme et je vais regarder par la fenêtre quelques instants.
Ava revient et nous commençons à chercher des provisions dans les pièces.


- Votre ami est borné n’est-ce pas ? Il est policier et pourtant il semble refuser l’autorité, il a trouvé refuge dans une maison. Alors qu’avez-vous trouvé mesdames ?


Je descends au sous-sol, arbalète à la main, en avançant avec prudence.
Le fait d’avoir couru a réveillé ma blessure douloureuse mais je n’ai rien dit à Audrey et Damien. Je n’ai pas pour habitude de me plaindre.
Alors que j’arrive dans le sous-sol, une odeur nauséabonde remplie mes narines. Je pousse un gémissement de dégoût et me recouvre le nez avec ma main gauche.
Je comprends vite d’où vient cette odeur lorsque je vois un chien et un vieil homme affalés sur un tapis. Je ne sais pas ce qui les a mis dans cet état-là, mais je préfère ne pas m’éterniser.
Je trouve des piles, des lampes torches, de l’essence, des blousons, une hache, un couteau de chasse et pour couronner le tout, une bonne bouteille de bourbon. 
Je remonte pour rejoindre mes compagnons et je pose mes trouvailles sur la table de la cuisine.
 
- Je vous déconseille de descendre, c’est une infection putain.


A la suite de ça nous trouvons des conserves, des pâtes, du lait en poudre, du savon, des livres et des bonbons que je réserve à Anissa.
Je leur souris en leur montrant la bouteille de bourbon.
Audrey pousse un cri de joie et Damien me sourit.


- Alors, qui veut boire un coup ?
 
Audrey nous trouve des verres qu’elle nettoie comme elle peut et Damien nous sert à boire.
Alors que nous trinquons, nous entendons frapper à la porte. C’est Jason qui met sa fierté de côté pour nous rejoindre.
Damien va lui ouvrir.
Lorsque Jason entre dans la cuisine, Audrey fait glisser un verre de bourbon vers lui, sans un mot.


Lorsqu'il revient il attrape son verre sans un mot, ce qui crée un malaise évident dans la pièce ce qui s'ajoute à l'ambiance tendue qui est déjà présente. Les filles ne le regardent pas. Audrey regarde son verre et Ava me regarde. 
Je réfléchis à ce que nous allons faire car dehors les infectés rodent autour de la maison, mais il faut que nous retrouvions nos camarades.


- Nous allons attendre que les alentours soient déserts puis nous repartirons pour trouver les autres, il faut que quelqu'un se dévoue pour aller jusqu'à la voiture.


 Je les regarde toutes les deux m'observer et je comprends.


 - Très bien, c'est moi qui irais la chercher alors.


 Je me sers une cigarette et Ava me rejoint dans la cuisine pour m'embrasser.
 
- Comment tu te sens Ava ? Je comprends que ce que tu as vu tout à l'heure peut être choquant.


 Alors qu'elle s'apprête à me répondre, Audrey arrive et nous nous séparons.


- Je ne sais pas pour vous mais moi j'ai une faim de loup. Damien avez-vous faim ? Je ne suis pas à l'aise avec une arme mais je suis une excellente cuisinière.


 Nous rions un peu tous les trois, cela nous fait du bien puis je réfléchis avec Ava sur ce que nous voulons manger. Ne parvenant pas à nous décider, je me tourne vers Audrey.


- Impressionnez nous, je suis sûr que vous trouverez une idée.


Ava se rend dans la salle de bain et quelques secondes après avoir passé la porte qui donne sur le salon, elle revient totalement paniquée.


- Il est parti ! Il est parti sans prévenir !
 
Nous nous ruons dans le salon pour trouver l'entrée ouverte, je referme la porte et je mets les mains dans les poches de ma veste, accrochée sur une chaise.


- Les clés ! Les clés ! Il a pris les clés !
 
Nous nous retrouvons coincés ici pour l'instant, nous ne pouvons qu'espérer qu'il suive ce que nous avons décidés. Les heures passent et je dois me rendre à l'évidence, il ne viendra pas.


- Ecoutez sans voiture nous n'irons pas loin, nous allons rassembler nos trouvailles et nos affaires dans les sacs à dos. Nous ne laissons rien traîner et nous allons à l'étage dans une chambre car nous serons à l'abri si nous restons ensemble. La nuit va être longue et je pense que toutes les deux vous avez besoin de sommeil, je veillerai à votre sécurité.
 
Elles ne disent rien et se dispersent pour les affaires, puis nous montons tous dans la plus grande chambre. Je laisse le lit aux filles et je prends un sac de couchage dans un placard. Je m'allonge avec une arme et je ferme les yeux.


- Bonne nuit mesdames.


Après le départ de Jason, nous suivons les instructions de Damien et nous nous enfermons dans la plus grande des chambres.
Damien, en grand gentleman, nous laisse le lit à moi et Audrey. Nous nous glissons sous les draps tandis que Damien se met par terre avec un sac de couchage. 
Nous discutons un peu puis Audrey finit par s'endormir. 
Quelques minutes après, j'allume une lampe torche et éclaire Damien.
 
Je chuchote :
 
- Damien, tu dors ?
 
Il se tourne vers moi et me fait signe que non. 
Je souris.
 
- Tant mieux alors.
 
Je descends du lit pour le rejoindre. Je retire son jean puis son caleçon avant de prendre son sexe dans ma bouche. Il gémit par surprise, puis accroche ses mains dans mes cheveux. 
Je fais tourner ma langue autour de lui avec douceur tandis qu'il gémit toujours sous la torture. Il me fait ensuite remonter vers lui pour me pénétrer avec violence. Il se redresse tandis que mes mains s'agrippent à sa nuque. Nos mouvements se coordonnent à la perfection et je suis obligée d'enfouir ma tête dans son cou pour ne pas crier trop fort. 
Notre échange se fait de plus en plus violent, pour notre plus grand plaisir. 
Nous finissons par jouir ensemble et je me lève après l'avoir embrassé. 
Je me rhabille et vais dans la salle de bain pour me laver un peu. 
Après ça, je décide d'aller prendre un verre d'eau mais je ne bouge pas lorsque je les vois.
 
- Damien !
 
Damien arrive en vitesse.
 
- Regarde, c'est le vieux et son chien qu'il y avait dans le sous-sol.
 
L'homme tourne en rond tandis que son chien le suit de près.
 
- Ils ont des têtes d'infectés en tout cas...




Tout ce qu’elle me fait pendant ce rapprochement intime est quelque chose que je n’avais jamais connu, c’est tout nouveau pour moi et les sensations sont pour moi tellement sensuelles que je ne peux me contrôler.
Lorsqu’elle se lève je reste là à réfléchir au cas de Jason. Dans un groupe on se doit d’être uni et là il fait tout comme un enfant. On dirait des caprices d’enfant. Je suis brusquement tiré de mes songes par Ava.
Je vais aussi vite que possible et je manque de faire une chute, elle me montre les infectés.


- Il s’agit probablement du résident de cette maison, seulement eux ici, nous sommes en danger car je crois qu’il se souvient qu’il vit ici. Sinon il ne serait pas là.
 
J’embrasse Ava et lui demande de remonter avec moi puis je redescends avec mon sabre.
Alors que je ferme la porte, j’entends un bruit de klaxon et le bruit d’une voiture qui fait crisser ses pneus. Je vais voir ce qui se passe et les filles descendent.


- Que se passe-t-il ?!
 
Je me retourne pour apercevoir Audrey à moitié nue. Je tourne la tête.


- Audrey pourrais-tu t’habiller ?
 
Elle se regarde et repart en courant dans la chambre, je lance un fusil à Ava et j’en prends un avant d’aller à la porte rapidement. 
Je pointe mon arme sur la voiture qui éteint les phares nous permettant de reconnaître notre véhicule, mais je ne bouge pas et le chauffeur finit par sortir. Je donne mon arme à Ava et je vais vers lui avant de lui mettre une droite, il tombe par terre et je ramasse les clés.


- C’est la dernière fois que tu pars comme un lâche !!
 
Je le laisse comme ça et reviens vers Ava avant de la soulager des armes et nous rentrons dans la maison pour tomber sur Audrey. 
Je dépose les armes.


- Puisqu’il a fui en risquant nos vies, c’est lui qui se chargera d’eux et s’il est mordu c’est tant pis pour lui.
 
Audrey, qui n’a pas compris ce qu’il se passe, interroge Ava du regard. 
Pour ma part je les laisse seules et je réfléchis à une pièce dans l’autre maison  pour trouver quel est l’endroit idéal pour entreposer toutes les armes sous clé. Je compte bien rester en vie et si pour cela cette solution permet de contrôler Jason le cowboy, je n’hésiterai pas et je pense qu’Ava ne sera pas en désaccord avec moi.
Je finis par la retrouver pour lui demander son avis car le temps presse, on ne peut pas laisser Jason faire à sa guise tout policier qu’il est.

J’explique à Audrey ce qui se passe et Damien finit par nous rejoindre. Jason arrive quelques minutes après.
Damien me prend par le bras pour m’emmener à l’écart et discuter du cas Jason.
Le fait qu’il me demande mon avis me fait sourire, ce qu’il remarque directement.


- Je suis d’accord. Il n’a qu’à s’occuper du vieux et de son chien. Il faut que je vérifie si je peux enlever mon pansement maintenant. Je me disais qu’on devrait faire une descente dans une pharmacie ou un hôpital. Si jamais le groupe s’agrandit, on n’est pas à l’abri d’avoir d’autres blessés. 
- Ouais ok.


Nous nous apprêtons à repartir mais je le retiens par la main.


- Je voulais rebondir sur un truc que tu m’as dit tout à l’heure. Comment tu peux être sûr que cet homme se souvient qu’il vivait ici ? Jusqu’à présent on n’a jamais vu ça. Ces choses ne semblaient pas avoir de souvenirs, ni d’attaches. Alors, tu crois vraiment que c’est possible ? 
- Parce qu’ils évoluent.
 
Je passe une main dans mes cheveux et lance un regard à Audrey et Jason.


- Alors maintenant ils évoluent… Génial ! Si le virus mute, s’il évolue, sur quoi on va tomber maintenant ? Sur quelles sortes de monstres on va tomber maintenant ? Mais putain est-ce que ça va seulement s’arrêter un jour ?!?


Damien m’attire contre lui.


- Chuuuut… ça va aller, on va s’en sortir. Je te le promets Ava.


Il caresse lentement ma joue et je lève les yeux vers lui.
Il m’offre un baiser langoureux, mes mains se posent sur sa nuque tandis qu’il pose une main sur ma joue et l’autre sur le bas de mon dos.
Je sens le regard de Jason sur nous mais je m’en moque. Je savoure cet instant comme je peux.
Nous mettons fin à ce moment de tendresse pour aller dire à Jason qu’il doit s’occuper des infectés. 


Nous prenons le temps de nous embrasser et cela me fait du bien, je dois dire que j'apprécie beaucoup sa présence au quotidien. Le temps passe nous permettant de nous rapprocher un peu plus chaque jour, puis nous allons voir Jason et Ava ouvre le bal en lui demandant d'aller régler le souci mais elle lui demande aussi son arme ce qu'il refuse. 
Audrey l'attrape par le cou en étant derrière lui et je prends son arme dans sa ceinture, arme que je mets dans mon dos. N'étant pas sadique je lui prête un de mes sabres.


- Je ne voudrais pas non plus que tu meurs aujourd'hui, il ne faut pas abuser non plus.
 
Nous le poussons vers la pièce des infectés et nous refermons derrière lui. Je sers trois verres et les donnes aux mesdemoiselles.
 
- Espérons qu'il puisse faire une bonne action pour une fois.
 
Audrey rit et manque de s'étouffer, je m'approche d'elle pour l'aider à se sentir mieux.


- Pendant qu'il se décide à agir, je crois que nous devrions nous préparer pour une visite médicale. Il attendra notre retour pour sortir, préparez-vous pour une sortie.


A nouveau je m'approche d’Audrey et lui tends mon arc.
 
- Ecoute, j'aimerais que tu le prennes Jason n'en faisant qu'à sa tête pour l'instant Ava et moi comptons sur toi pour nous couvrir. On ne peut pas surveiller tous les angles alors il faut une troisième participante active.


Elle me regarde puis regarde l'arc.


- Je n'ai jamais utilisé un arc ou une arme de ma vie.
 
Je la regarde et tourne les talons.


- C'est facile, il suffit de viser la tête.
 
Une fois tous prêts nous partons alors qu'on entend les cris de Jason :
 
- Eh oh! Faites-moi sortir! J'ai fini!
 
Je lance les clés à Ava et elle prend le volant, pendant le trajet je regarde le paysage en pensant à la nouveauté chez les infectés. J'ai essayé de la rassurer mais en fait il y a de quoi s'inquiéter, il se pourrait que certains meurent à une prochaine sortie. Nous arrivons à l'hôpital et Audrey n'étant vraiment pas à l'aise vient me voir.


- Je te le rends, je n'y arriverai pas. Je ne veux pas être blessée ou blesser l'un de vous.
 
Avant que j’aie ouvert la bouche Ava intervient:


- Si elle ne peut pas tu ne dois pas la forcer. 
- Pour notre sécurité, elle ne peut s'y soustraire. Toi et moi ne pouvons pas veiller dans toutes les directions! Nous avons besoin d'un appui. Et tu le sais.
- Elle n’a jamais appris à tirer elle ne sait pas. 
- Vous avez voté pour que je mène ce groupe! J'ai fait un choix et si vous n'approuvez pas il ne fallait pas voter.
 
Je suis quelques peu déçu par la situation mais je me tourne vers Audrey:
 
- Je viens de penser, tu vas devenir la chercheuse du groupe, tu avances tu trouves et collectes. Ava ouvre la voie et reste devant toi, moi je veille sur vos arrières, ainsi tu n’auras pas à utiliser d’armes, tu pourras ainsi récolter tout le nécessaire afin de nous permettre de survivre. Je ne vois pas d’autres solutions alors j’espère que celle-ci vous convient ?
 
Avec mon petit coup de colère je leur souris afin que la colère ne les envahisse pas trop, je souhaite juste survivre en les protégeant vu que je suis devenu leur chef. Avec ce poste j’ai une nouvelle responsabilité vis-à-vis d’elles, elles comptent sur moi et je me dois de réussir là où j’ai échoué avec ma fille.


Une fois à l’hôpital, je prends la défense d’Audrey face à Damien. Je trouve vraiment qu’il exagère vis-à-vis d’elle, elle n’a jamais tiré, elle nous soigne c’est déjà pas mal.
Il finit par trouver un compromis pour elle.


- Ouais ça nous va.


Audrey hoche la tête.


- Je vais apprendre à me servir d’une arme, c’est promis.


Je lui souris pour la rassurer.


- Je le ferai moi-même Audrey, je t’apprendrai à tirer.


Je me tourne vers Damien.


- Alors satisfait ? Ne t’avise plus jamais de me reparler comme ça. Je ne suis pas le genre de femme qui se tait bien sagement et qui obéit. Sache-le. Maintenant, on y va.


Je passe devant et m’arme de mon arbalète.
L’hôpital est plutôt calme, seul le bruit de nos pas résonne.
Audrey trouve des compresses, des antibiotiques, de la morphine, des bandages, deux paires de béquilles, des seringues et de la Bétadine. 
Elle range ses trouvailles dans son sac tandis que Damien et moi la couvrons. 
Je vois Damien se rapprocher de moi, prêt à me dire quelque chose.


Je m’approche d’Ava pour lui dire quelque chose mais finalement je me ravise et retourne derrière Audrey, je marche à reculons pour observer derrière moi. Une marche lente pour qu’au fur et à mesure la distance m’éloigne d’elles qui ne font plus attention à moi. 
Une fois qu’elles sont à une dizaine de pas derrière moi, je change de direction sans leur dire et je me tourne pour voir devant moi. Je parcours les chambres silencieusement et je cherche un peu sans rien trouver, je finis par les retrouver au détour d’un couloir.


- Je vous ai perdus de vue, c’est un grand hôpital c’est facile de s’y perdre. Il y a plusieurs étages et beaucoup trop de chambres, Audrey tu vas rester avec Ava sur cet étage et moi je vais à l’étage du dessus, je suis sûr qu’on peut ramener des tas de choses.
 
Je les laisse là car je sais qu’elles se protégeront, quant à moi je pense pouvoir m’en sortir. Je monte à l’étage et à la première chambre vide je m’assois sur le lit, l’air triste. 
Pour tout dire je suis un peu perdu avec Ava, elle et Audrey ont voté pour que je devienne meneur du groupe, alors que la première décision est déjà discutée. Je sais plus quoi penser, perdu dans mes pensées je ne vois pas le temps passer et je relève la tête quand j’aperçois quelqu’un. 
Je sors mon sabre avant de les reconnaître.


- Je vous ai manqué ? 
- Nous avons fouillé tout notre étage, et toi tu en es où ? Tu n’as rien trouvé ? As-tu seulement fouillé une autre pièce ?
 
Devant mon absence de réponse Ava soupire et elle part seule en me laissant avec Audrey.


- Je t’ai dit Damien je vais faire des efforts pour pouvoir être à la hauteur, ce n’est pas facile pour moi, ce n’est pas facile pour nous tous. Nous ne devons pas nous éloigner, nous devons rester unis. Le fait que tu sois le meneur ne veut pas dire que tu dois décider sans avoir nos avis. Ne deviens pas un deuxième Jason.


Alors que nous discutons nous entendons des bruits de pas qui ne correspondent pas à Ava, je donne une arme à Audrey.


- Ne prends aucun risque inutile, ne mets pas ta vie en danger si je ne reviens pas reste cachée et attends que ton amie revienne.


Je sors de la pièce et devant l’armée d’infectés je fais du bruit pour les attirer et qu’Audrey soit protégée, je cours dans le couloir en espérant que tous me suivent et je finis par retrouver la sortie. Je les distance et je reste près de la porte pour attendre les filles, je ne peux les abandonner comme Jason l’as fait. 
Tout ce que j’espère c’est qu’Ava a retrouvé Audrey, je regarde les infectés revenir vers moi et je n’ai d’autre choix que me cacher dans la première porte que je trouve avant qu’ils ne me voient et j’y reste bien caché.
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Incredible Selene
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MessageSujet: Re: Apocalypse    Apocalypse  EmptyDim 26 Fév - 0:08

Après plusieurs minutes de fouille, nous retrouvons enfin Damien.
Devant son air abattu et son manque de réponse, je soupire.


- Vous savez quoi ? Restez ici, je vais fouiller l’étage, j’en ai pas pour longtemps.


Je les laisse là, sans rien dire de plus.
Je fouille plusieurs chambres ce qui me permet de récupérer quelques bandages, une minerve, quelques atèles, de l’alcool et des petits pansements. 
Alors que je m’apprête à sortir de la dernière chambre, j’entends de l’agitation dans les couloirs.
Discrètement, j’ouvre la porte pour pouvoir voir ce qui se passe.


- Et merde !


Je dois réussir à dégager le chemin jusqu’à la chambre où Audrey et Damien se trouvent.


/Allez, je peux m’en sortir. /


Je ferme les yeux en essayant de calmer ma respiration puis je sors mon magnum. Ils sont beaucoup trop nombreux pour que j’aie le temps de tirer à l’arbalète.
Je sors dans le couloir et tire dans toutes les têtes que je peux. Je cours jusqu’à la bonne chambre et retrouve Audrey, seule.


- Bah où est Damien ?
- Il est parti pour attirer les zombies de l’autre côté.
- Ok viens, on sort. Reste bien derrière moi surtout.


Nous courons jusqu’à la sortie, j’essaie de tirer le moins possible pour garder mes munitions.
Nous arrivons enfin à la porte et alors qu’Audrey commence à l’ouvrir, un monstre m’attrape la jambe et me fait tomber.


- Non !


Je lui donne un coup de pied dans la tête et me relève avec difficulté. Ma blessure au ventre me fait souffrir et je sais qu’à ce rythme-là elle ne guérira jamais.
Je sors de l’hôpital et nous bloquons la porte.
Essoufflée, je me retourne et soupire de soulagement quand j’aperçois Damien.
Audrey s’approche de moi.


- Ça va ?
- Ouais t’inquiète.


Je grimace en me touchant le ventre et Audrey insiste.


- T’es sûre ?
- Ouais ça va je te dis ! Allez on récupère Jason et on rentre !


Audrey baisse la tête et jette un regard inquiet à Damien tandis que je charge la voiture avec ce que nous avons trouvé.



Le trajet du retour se fait en silence tant la tension est palpable, c’est Ava qui conduit et moi je suis derrière à regarder le paysage.
Ce qui ne m’empêche pas de voir les regards furtifs d’Ava dans les rétros, le trajet se fait vite et nous retrouvons bien vite la demeure où se trouve Jason.
Ava laisse tourner le moteur, et Audrey et moi descendons. Je vais chercher Jason pour qu’il nous aide et nous remplissons le coffre avec nos affaires et les sacs, nous nous rendons vite compte que tout ne rentre pas et ne pouvant rien laisser je vais voir Ava.


- Il faut attendre avant de repartir, nous n’avons pas assez de place pour tout charger donc il nous faut une solution à ce problème si on veut repartir.


Je m’assois sur une marche pour réfléchir à une solution, j’observe les alentours et j’aperçois une remorque abandonnée.
Je me lève et je vais voir ça de plus près, je vérifie les pneus et après avoir fait un contrôle rapide de son état je vais chercher la voiture pour y attacher la remorque. Alors qu’ils sont tous à l’intérieur je finis de charger la remorque et je vais les chercher une fois que nous sommes prêts à partir.
Je laisse le volant à qui voudra et je reprends ma place à l’arrière, je sais bien que je vais devoir m’excuser devant Ava pour ce que j’ai dit à l’hôpital mais il est certain que mener le groupe conduit à prendre des décisions parfois difficiles. On peut pas forcement toujours faire du sentiment il faut qu’elle le comprenne aussi, la survie dépend de notre union de notre capacité à s’entraider les uns les autres. 
Pour l’instant nous nous garons sur l’allée devant la maison où les autres nous attendent, ils nous prêtent tous main forte pour vider la remorque et le coffre.
La petite fille reçoit les bonbons et toute contente elle commence à les manger. Les affaires déchargées, je fais le guet devant la porte d’entrée et leur demande de tous rentrer.
Ils défilent tous devant moi et rentrent en file indienne, je vérifie avant de rentrer à mon tour et condamner la porte pour la nuit.
Je fournis des bougies à tous et je demande à tous de ne pas allumer la lumière à partir de maintenant. J’en profite aussi pour donner des consignes afin que nous ne subissions pas d’attaque durant la nuit. 
Avant qu’ils ne se dispersent, je demande une dernière chose et non des moindres.


- Avant de vous laisser passer une soirée tranquille, je voudrais que vous me remettiez tous vous armes. Cela vaut également pour toi Ava.
 
Lorsqu’elle entend son nom elle me regarde méchamment et je vois le léger mouvement de ses lèvres qui s’adressent à moi.
Une fois que tout le monde est parti sauf Ava je mets les armes dans un sac et je les prends avec moi. Au moment où je vais sortir de la pièce j’entends sa voix :


- Il faut qu’on parle !
- Nous parlerons dans un instant, mais il faut que tu me remettes ton arme.


Je lui tends la main et j’attends.


- Il n’est pas seulement question de toi, toutes les armes sans exception doivent être sous clés pour la nuit, on ne peut risquer un incident alors que nous avons une petite fille parmi nous.


Lorsqu’elle me la donne, je la mets dans le sac avec toutes les autres et je les porte jusqu’au placard où je les dépose sur l’étagère qui s’y trouve. Je ferme la porte à clé et je reviens vers Ava, je m’assois devant elle et je pousse le double de la clé devant elle.
 
- Je te fais suffisamment confiance pour que tu aies le double du placard, et à propos de ce que j’ai dit tout à l’heure je voudrais m’excuser. Ce que j’ai dit tout à l’heure était déplacé mais réellement je tiens à ce que nous puissions compter sur elle si nous sommes en difficulté un jour.




C’est toujours dans le plus grand des silences que nous rentrons. 
La nuit vient à peine de tomber quand nous arrivons et il ne doit faire que deux degrés dehors.
Lorsque nous arrivons, nous déchargeons tous ensemble et rangeons les affaires à leurs places.
Je donne les bonbons à Anissa et elle m’en remercie avec un énorme câlin, ce qui me fait sourire.
Nous rentrons tous pendant que Damien referme la porte.


- Bon il fait vachement froid dehors et je suis claquée, je vais monter dans ma chambre.


Audrey s’approche de moi.


- Tu manges pas ?
- Non j’ai pas faim.


Alors que je m’apprête à monter, Damien nous donne ses instructions. 
Une fois que tout le monde est sorti, je m’adresse à lui sans même le regarder.


- Et tu crois que tu vas pouvoir me tenir en laisse comme ça encore longtemps ?


L’agressivité dans ma voix se fait sentir mais il ne le relève pas.
Je finis par lui donner mon arme.


- Très bien, c’est toi le boss après tout.


Je prends le double des clés qu’il me donne et le regarde.


- Tu me fais assez confiance ? Non, dis plutôt que c’est moi qui te fais confiance. Je te fais assez confiance pour partager ma chambre et mon lit avec toi, alors ne joue pas à ça avec moi.


Je commence à monter les escaliers mais je finis par m’arrêter en me retournant vers lui.


- Ouais justement en parlant de l’hôpital, j’ai pas du tout apprécié la manière dont tu m’as parlé. Je dois déjà supporter Jason alors j’ai pas envie de devoir supporter tes crises, ok ? Je sais pas du tout comment ça se passait avec ta femme, ça me regarde pas, mais si tu veux envisager quelque chose avec moi il vaut mieux pour toi que tu ne te crois pas supérieur à moi. Maintenant que c’est réglé, viens avec moi.


Je lui tends ma main qu’il accepte.
Nous montons dans ma chambre et je ferme la porte. Nous nous regardons quelques secondes sans rien dire puis je finis par l’embrasser.


- Excuse-moi, la tentation était trop forte.


- Il ne s’agit pas de partage de lit ou de chambre, il s’agit de ta sécurité, de notre sécurité, c’est plus qu’une histoire de jeu comme tu dis. Je ne veux pas forcer Audrey ni toi, je ne veux pas faire comme Jason crois-moi, mais je pense que toi et moi sommes les seuls à pouvoir protéger tout le groupe.


Je marque une pause et je la suis dans sa chambre. Je lui rends son baiser avant de l’attirer sur son lit et elle s’assoit à côté de moi.


- Ecoute Ava je pense que Jason n’est plus capable de protéger les autres membres du groupe, toi et moi sommes les seuls à pouvoir le faire. Mais maintenant, Audrey doit pouvoir nous épauler à la protection des autres.


Alors qu’elle veut réagir, je la regarde.


- Que diras-tu à son père lorsqu’Anissa sera partie ? Crois-moi Ava je prends la sécurité au sérieux, je ne veux pas avoir le même comportement que Jason. Si je dois être votre meneur, je voudrais que tu m’aides à unir notre groupe. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons survivre. Oublions Jason, je crois qu’il est trop dépassé par la situation nous ne pouvons compter que sur nous trois. Promets- moi que tu vas former Audrey ? Toi, moi et elle seront le seul rempart pour éviter aux autres une mort certaine. 


Je finis par m’allonger et je la regarde alors qu’elle réfléchit à ce que je viens de lui dire.




- Il y a bien longtemps que je sais que Jason n’est plus capable de rien. C’est bon, j’ai compris, je t’ai dit que j’allais m’occuper d’Audrey et je vais le faire, je n’ai qu’une parole. Alors cesse de t’inquiéter, ok ?


Je finis par me déshabiller et m’allonger contre lui, sous la couette.
 
- Maintenant dors, la journée a été longue.


Il éteint la bougie avant de m’embrasser et nous finissons par nous endormir.


Six semaines après cet événement, nous sommes maintenant au mois de janvier. L’hiver est encore très rude, il fait froid et la neige tient bien.
Durant ces six semaines, les liens au sein du groupe se sont resserrés, surtout entre Damien et moi. Je dirais même que nous avons entamé une vraie relation même si j’ai du mal à l’admettre. Si jamais il devait lui arriver quelque chose, j’aimerais pouvoir m’en remettre.
Audrey a appris à tirer et elle se débrouille vachement bien. 
Jason quant à lui, est toujours obsédé par sa pseudo concurrence avec Damien.
Les autres membres du groupe se portent bien, la fille de Sabrina grandit vite, elle s’appelle Maëva. Anissa est toujours aussi ravissante et Éric vient de se remettre d’une petite grippe. Quant à ma blessure, elle a complètement cicatrisée.
Ce matin, c’est seule que je me réveille. J’enfile un sweat et un jean en vitesse avant de descendre rejoindre les autres pour le petit déjeuner.
J’embrasse tout le monde avant de m’apercevoir de l’absence de Damien.


J’interroge Audrey :
- Où est-il ?
- Il est dehors.
- Ok, merci.


J’attrape une tasse de café bien chaude et rejoins Damien dehors.
Il se retourne et me sourit en me voyant.


- Salut.


Je dépose un baiser sur sa joue et lui tends la tasse de café.


- Salut. Tu ne m’as pas habitué à être réveillée seule le matin… Tu devrais rentrer avant d’attraper une pneumonie ou une merde dans le genre, il ne manquerait plus que ça.


Il prend sa tasse et en boit une gorgée avant de dégager une mèche de mes cheveux.


- Toujours aussi attentionnée.
- Ça ne te déplait pas n’est-ce pas ?


Il sourit et m’embrasse profondément.


- Allez viens, il fait froid.


Nous rentrons dans la maison pour rejoindre les autres qui sont toujours autour de la table.
J’attrape un biscuit que je mange rapidement avant d’annoncer que je vais prendre une douche.
Ma chambre possède sa propre salle de bain, ce qui est, je l’avoue, très pratique pour Damien et moi.
Une fois dans ma chambre, je me déshabille et rentre dans la salle de bain avant de me glisser sous l’eau chaude de la douche.
Je prends le temps de me laver les cheveux tout en pensant à ce que l’avenir nous réserve.
En sortant de la douche, je me sèche rapidement avec une serviette, enfile des sous-vêtements puis mon jean. Je ne sèche pas mes cheveux et je retourne dans ma chambre pour aller chercher un pull.
Je sursaute lorsque j’aperçois Jason devant la porte.


- Bordel de merde, ne me refais plus jamais ça, ok ?


Il ne dit rien et se contente de me fixer.
Je baisse les yeux sur mon soutien-gorge puis les repose sur Jason.


- Euh tu permets que je m’habille ? 
- Je t’ai connu moins pudique. C’est à cause de ton petit copain c’est ça ?
- Nous y voilà.


Je le vois fermer la porte à clé et s’approcher de moi.


- Qu’est-ce que tu fais ? Je te conseille de dégager maintenant !


Il vient se coller à moi pour me coincer contre la commode qui se trouve contre mon dos.


- Tu sais très bien qu’on est fait l’un pour l’autre toi et moi, laisse le tomber il ne te mérite pas.
- Et toi tu crois que tu me mérites ? Putain lâche moi !
- Ava ne résiste pas.
- Jason tu as bu, alors casse-toi avant que ça finisse mal !
- Oh non…


Il commence à poser ses mains sur mon corps, il essaye de m’arracher mon jean avec violence. Je libère ma main droite de son emprise et attrape le poignard que je garde toujours sur moi, je l’avais posé sur la commode.


- Jason tu perds la tête, lâche moi !


Il me pousse violemment et je fais tomber des objets dans ma chute.
J’entends la voix d’Audrey derrière la porte et je vois la poignée s’agiter.


- Ava tu vas bien ?


Alors que je suis allongée sur le sol, une légère coupure au niveau du crâne, Jason se jette sur moi avec force.
Damien réussit à enfoncer la porte et au même moment, je poignarde Jason. Je me débarrasse difficilement de son corps avec un coup de pied et le fixe.
Son sang a coulé sur mon corps et je ressens immédiatement le besoin d’aller prendre une nouvelle douche.
Audrey se précipite sur moi.


- Mon dieu Ava, tu vas bien ?
- Ouais, t’en fais pas. On ne pouvait plus rien pour lui.


Damien m’aide à me relever et fixe le cadavre de Jason avec amertume. Il prend ensuite mon visage entre ses mains.


- Il t’a touché ?
- Il a essayé oui.
- Putain je vais…
- Bébé, tu ne peux rien faire. Il est mort, je l’ai tué. Je vais bien, tu t’inquiètes trop.


Il me sert dans ses bras en ne cessant de murmurer mon nom. Audrey détourne les yeux pour nous laisser un peu d’intimité. 
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