Memento Mori est un projet de roman que je nourris depuis plusieurs années (environs 6 ans)... Je l'ai commencé, puis abandonné, puis repris pour le relâcher encore et encore... Finalement cette année, je me suis décidé à le reprendre le plus sérieusement possible et de le réécrire. Je ne sais pas à quelle cadence, mais je m'y remet sérieusement.

Je me disais que le fait de le partager avec les personnes intéressées sur ce forum me permettrais de trouver les ressources et la motivation nécessaires pour mener ce projet à son terme. Je ne parle pas d'une publication, cela ne m’intéresse pas, mais me le sortir de la tête et le coucher sur le papier.

Je ne compte pas faire suivre chacun des chapitres que contiendra ce livre, mais quelques extraits par-ci par-là...

Dans l'état actuel des choses, le livre devrait compter non loin de 800 pages pour une trentaine de chapitre (je vais tenter de le réduire pour qu'il ne soir pas trop indigeste). Il s'agit d'un livre à "chute", (fin inattendue) donc d'autant plus compliqué à écrire pour qu'il soit cohérent.

Voici en gros le pitch.

Il s’agit de l’histoire d’un homme qui, au début du roman, s’endort dans son fauteuil devant la télévision. Après un temps indéterminé, il est réveillé par celle-ci qui émet un son aigue très fort et dont l’écran est recouvert de neige télévisuelle. il tente alors par tous les moyens de l’éteindre. Télécommande, bouton de veille, coups, débranchement, rien ne marche, la télé ne réagit pas. C’est l’incompréhension. Alors qu’il regarde l’écran, il se sent comme hypnotiser par les petits points noirs et blancs qui remuent à toutes vitesses devant ses yeux. Ils croient alors discerner dans cet amas de points, un visage, celui d’un enfant, qu’il identifie comme étant le sien lorsqu’il avait huit ans. Dans la cacophonie très aigue émise par la télévision il croit également entendre une voix, d’abord inidentifiable, mais qui le devient petit à petit, au même moment où, sur le visage à peine discernable de l’enfant, apparait en lette de sang, sur son front, les mots « aide-moi », les mêmes mots prononcés par cette voix. Il se rend alors compte que le sang coulant de la plaie lettrée semble sortir de l’écran et lorsqu’il le touche et que le sang entre en contact avec ses doigts à travers l’écran, un grand flash lumineux aveuglant est projeté de la télévision.

Lorsqu’il se réveille, le personnage principal (dont je n’ai pas encore le nom) se rend compte qu’il est dans un long couloir sans fin, d’environ deux mètres de large, avec de droite et de gauche, des portes, toutes identiques et à perte de vue. Toutes les portes son verrouiller. Il ne lui faudra pas longtemps pour comprendre qu’il n’est pas seul dans ce couloir, puisqu’il se retrouve avec lui-même à l’âge de huit ans, sauf que « son double » n’as pas de cheveux, pas de bouche, et ses yeux sont entièrement noir. Dans un premier temps, la communication se fait par télépathie.
Son lui enfant, va alors lui révéler que chacune des portes contient un de ses souvenir et qu’il devra passer celle qu’ils choisiront afin de revivre ces souvenirs pour finalement comprendre pourquoi et comment il s’est retrouvé ici, et découvrir la vérité.

Voilà en gros.

Donc le truc ce complique un peu car en effet l’enfant et l’adulte vont chacun choisir une porte à tour de rôle. L’enfant lui connait « les lieux » par cœur et sait exactement quel porte renferme quel secret, du coup il va choisir les portes volontairement dans un ordre spécifique, alors que l’adulte lui va les choisir au hasard, sans aucune cohérence, ce qui va donc apporter une certaine confusion. Ce sera donc au lecteur de remettre les choses dans l’ordre pour reconstituer l’ « énigme », la vie du personnage principal et comprendre avec lui ce qu’il fait là. Et finir sur une fin à laquelle personne ne s’attend et qui va, au final, redéfinir entièrement le sens du livre et l’appréhension du lecteur.
Bien entendu de nombreux indices seront laissés (mais jamais au hasard) au fur et à mesure des chapitres, qui prendront tout leur sens lors de cette ultime révélation !
Et finalement le lecteur se rendra compte que depuis le début du livre, cette fin était induite, mais qu’il ne s’en est jamais rendu compte au fil de sa lecture… (en gros je veux prendre le lecteur pour un con… héhé)

Ce livre sera donc assez philosophique, avec une grosse réflexion sur l’être, le devenir, l’identité etc… mais aussi quelque peu métaphysique, avec une touche de fantastique.

Pour ceux ça intéresse, la première chose pour laquelle je vais vous demander de l'aide est de trouver un prénom au personnage principal...

Au départ, je ne souhaitais pas lui donner de nom, qu'il soit volontairement non-nommé pour que le lecteur puisse lui donner le nom qu'il veuille... mais ce parti-prit est un peu compliqué ensuite dans le processus d'écriture, surtout quand on a deux fois le même personnage à 30 et 8 ans...

Donc je recherche un prénom masculin qui puisse être aussi bien porté par un trentenaire que par un enfant de 8 ans, qui sorte un peu de l'ordinaire, sans être non plus improbable et qui colle à la personnalité du personnage... Personnage un peu pommé, drôle et sarcastique.

Si quelqu'un à une proposition ! Je suis preneur...

Yeah tu vas te remettre pour le roman, c'est une bonne chose, j'espère que tu pourras aller jusqu'au bout de ton but. Compte sur moi pour essayer de trouver un nom. En tout cas je te souhaite bonne chance

Eh bien ça m'a l'air d'être une idée vraiment intéressante! (Et maintenant bien sûr tout ce que je veux c'est savoir cette fin qui retourne tout! )

Quant au prénom de ton personnage, est-ce que tu as une idée pour cadrer un peu plus la recherche? Par exemple, tu cherches un prénom plutôt français? Plutôt la trentaine aujourd'hui ou assez commun pour que ça ne donne pas d'indices?

Je te proposerait bien Karl... mais la consonance germanique ramènera vers une accointance kafkaïenne.
Sinon le prénom n'a pas d'âge dans son écoute et comme il n'apparait que rarement dans la littérature latine, cela peut apporter un champ d'expérience (derrière les portes) très riche...
Mais Alice a raison, il faudrait cerné le positionnement géographique de ton personnage central... voir essayer un prénom chinois car ces derniers sont très souvent tirés de traits de caractère décrit par les idéogrammes...
L'originalité viendra des univers que tu mettras derrière tes portes... et selon la qualité de ta plume, je ne vois pas pourquoi tu ne publierais pas ????
A voir...

Alors pour le nom, je n'ai aucun apriori... si ce ne sont les Kevin, Brian et autres prénoms tirés de séries US pour pré-ado... J'ai une attirance particulière pour les prénoms nordiques, qu'il soit germanique, finlandais, etc... Au final peu importe le nom... enfin j'en voudrais un bien, qui me plaise et sonne bien... mais au final, ce n'est pas ultra important.

Pour le livre, normalement si je fais ce qu'il faut, il ne sera assimilable à aucun repère de temps ou de lieu.

Le personnage principal adulte revivra les souvenirs de sa vie de manière externe, il pourra ce mouvoir dans le souvenir, mais ne pourra en rien influer ou le modifier, en revanche, il ressentira à nouveau tout ce qu'il a ressenti lors de ce souvenir.

L'univers développé sera quelque peu sombre, voir même très sombre, torturé, avec un soupçon de romantisme, un peu comme les tableaux de William Blake, la plume de Richard Matheson. avec "une mise en image" très largement inspirée de Vincent Ward... ça aide ?


J'aime bien Karl, il me plait bien. ce sera le véritable nom de mon personnage. oui par ce que j'ai oublié de préciser qu'il me fallait deux prénoms ...

Le fait de le publier ne me dis rien, car j'avoue que c'est une démarche avant tout égoïste, un exutoire... Je ne sais pas si j'ai envie de la partager avec d'autres, mais bon pourquoi pas après tout.

En ce qui concerne la publication à proprement parler, travaillant dans l'édition, je sais comment ça marche, et cet univers tel qu'il est aujourd'hui ne me plait pas...
J'adore mon travail, mais les auteurs (lorsqu'ils ne se sont pas encore fait un nom) le plus souvent sont spoliés et utilisés par leur éditeur.
(là où je travaille, la structure est tellement petite que c'est l'inverse donc ça me va. Les auteurs sont libres).
Donc tant que la "grande" édition sera ce qu'elle est aujourd'hui, je ne ferais jamais publier mes histoires.

J'avoue être également égoïste en te demandant de le publier.... je veux simplement le lire....

Par contre je comprends tes réticences appuyées sur un vécu, mais un dépôt à la BNF, te garantit une certaine protection...

J'ai tout de même hâte de te lire...

Alors tu en est ou dans ton projet Khalen

Etant en relation avec quelques maison d'édition je peux t'informer lors des appels à texte

Et bien pour être tout à fait honnête je dois avoir le prologue et la moitié du premier chapitre d'écrits... de manière définitive... Et je dois avoir les premiers écrits jusqu'au chapitre 5... Et pour compliquer la chose je n'écris pas de manière chronologique.

Mais mon écriture est un peu voir complètement freinée par mon travail (je suis éditeur moi-même ) à cause de la masse de manuscrit que je dois relire et corriger... depuis le mois de décembre j'en suis a deux par mois, et alors que je terminais hier mon travail sur un livre, deux nouveaux sont arrivés pour le mois de Mai (délais assez court quand on sait qu'il faut 2 a 3 semaines de relectures et corrections plus 3 a 4 semaines pour la partie façonnage... et ce pour une seul livre... donc pour deux c'est tendu)

De plus quand je corrige comme ça, il faut améliorer le texte pour qu'il soit publiable, tout en imitant le style de l'auteur pour ne pas s'éloigner de son caractère d’écriture ; adapter le vocabulaire etc... pour donner illusion que c'est lui qui l'a écrit... Du coup revenir à son propre style pour son propre livre n'est pas évident loin de là... On finit un peu schizophrène de style...

Pour ce second prénom pourquoi pas un Nils qui colle aussi à un trentenaire et un jeune garçon ? Cela repsecte ton désir de touver un prénom nordique et qui peut parfaitement coller avec un "Karl".

Bon courage pour ce projet, j'avoue admirer ceux qui parviennent à croncrétiser un rêve....Des idées,je n'en manque pas mais je ne sais si je serais capable d'ordonner tout ça pour en faire un "bébé" comme tu es en train de le faire.

N'est-il pas difficile de garder son propre style d'écriture après lecture de tous ces manuscrits ?

Tu as une maison d'éditions ?!! Je serais très intéressée d'avoir quelques précisions sur cette dernière ! Tu as peut-être un site web ?

à Sab : Tout d’abord merci pour le prénom. J’aime bien Nils, mais depuis que j’ai posté concernant cette histoire, elle a légèrement évolué et en réalité j’ai décidé de brouiller un peu plus les pistes en ne révélant pas tout de suite au lecteur que le garçon face à qui il se retrouve dans ce couloir est lui à l’âge de huit ans… Je lui ferais découvrir plus tard. Du coup je suis à la recherché d’un prénom masculin qui soit l’anagramme d’un autre… (Histoire de simplifier les choses -_-‘)

Si tu ne manques pas d’idées, alors essaye de les sortir quand même. Ecrire est à la portée de tous, ce n’est pas compliqué, il suffit d’ordonner tes idées et de les sortir telles qu’elles sont dans ta tête… à ta manière… peu importe le style, peu importe la forme, le plus important c’est l’idée originale, et si tu as l’idée, alors tu as fait la moitié du chemin. Pour le reste, il y a des personnes qui peuvent t’aider, qui savent et qui peuvent t’orienter. Ça peut être impressionnant comme ça, mais ce n’est rien… c’est du temps, de l’investissement, ça rend un peu dingue aussi (pour preuve ma prochaine histoire que je suis en train de murir dans ma tête en ce moment, mais je dois sortir l’autre pour faire un peu de place)… On en voit pas vraiment le bout (je suis sur Memento Mori depuis 2006 et l’histoire n’a fait qu’évoluer pour trouver, je l’espère, son apogée avec ce que je suis en train d’écrire).
Il ne faut pas t’avouer vaincue, il faut essayer, et souvent prendre la plume et libérateur et salvateur, et après ça va tout seul.
Tu regroupes ton histoire dans ta tête, tu fais un plan, comme un plan de dissertation, avec tes idées principales et les principaux événements, tu écris ceux qui sont clair pour toi, et ensuite tu bouches les trous…

Pour ce qui est de retrouver son style après avoir passé deux mois à copier celui des autres, c’est très compliqué, et souvent tu te retrouves avec un style hybride qui est à la fois le tiens sans l’être… enfin c’est compliqué. Du coup j’ai pris pour habitude de n’écrire que durant les périodes creuses, je reprends un des livres de mon auteur préféré R.J. Ellory – un virtuose de l‘écriture et de la narration dont le style m’inspire énormément, et dont je recommande la lecture de « Seul le silence » à tout le monde… – Et hop je retrouve mon style et je n’arrête plus d’écrire jusqu’à ce que je n’ai plus d’idée… Ensuite je reprends ce que j’ai écrit, je rature, réécrit, et je ne trouve ma version définitive qu’aux alentours de la 5eme réécriture…


à Asaliah : Je n’ai pas ma propre boîte, je bosse pour une maison d’édition et mon travail est éditeur/relecteur/correcteur, donc relire et corriger des manuscrits pour qu’ils soient publiables. C’est une petite maison d’édition qui publie principalement du roman régional, mais qui fait quelques entorses à la règle quand le livre est très bon...
On publie également, aussi souvent que faire ce peut, un journal régional satirique (pour lequel j’écris également et fait des chroniques musicales et littéraires) qui se nomme « La Galipote »…
Mais comme nous ne sommes que 6 dans cette petite maison d’édition et que nous faisons tout du manuscrit jusqu’au livre finit, quand j’ai des trous de relecture, je suis également à la fabrication des livres avec ma collègue, et je suis également en charge de la création des couvertures des livres… (avec les mains attachées dans le dos par les auteurs qui sont vraiment chiant pour ça et qui ne comprennent rien au marketing et à la vente…)

J’ai terminé de bosser il y a deux mois sur « Et la nostalgie camarade », bouquin récit/mémoire du vice-président du conseil général d’auvergne, Serge Lesbre… Ce livre est mauvais ne l’acheté jamais !!
Et actuellement, je bosse sur un polar « les pendus de Tire-Bœuf », et un biobook sur le Cardinal Jean Villot, simple prêtre devenu numéros 2 du Vatican dans les années 70… (Mais il m’arrive aussi de bosser sur des bons livres ! )
[b]

Pour un anagramme il te faudrait un nom de famille ce qui faciliterait la création ( Boris Vian = Baron Ravi etc ).

Les méandres de mon cerveau sont assez complexes, Papy Cassou en sait quelque chose pour me suivre dans cette perspective tordue du rpg.
Disons que j'ai le thème de ce que pourait être cette histoire : fantastique. Tout est dans un coin de cerveau, le tout comme tu le dis c'est de jeter cela sur papier. Mais tu dis que cela peut se faire en désordre !!?? Ca me perturbe,comment s'y retrouvait si tu commences à droite puis à gauche

Même si tu es dans une petite maison d'édition ça n'en reste pas moins une pouponnière d'artiste ('plus ou moins bon) mais c'est une proximité plaisante je trouve. En plus que ton travail est proche de l'artisanat puisque tu vas du point A au point Z , c'est vraiment intéressant malgré quelques contraintes.

c'est un super début il faut que tu continues bravo